Le ministère de l'Enseignement supérieur s'excuse après avoir dit vouloir "combattre" l'autisme

Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a mis en avant dimanche sur ses réseaux sociaux ses programmes "mis en place pour mieux comprendre et combattre" l'autisme. Sur Twitter, de nombreux utilisateurs ont souligné que l'autisme n'était pas une maladie qu'on pouvait combattre.

La formule n'est pas passée. Dans des publications sur Facebook et Twitter à l'occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l'autisme le 2 avril, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche voulait mettre en avant son action dans ce domaine.

Le ministère a particulièrement présenté la cohorte Marianne, un programme de recherche scientifique, avant d'écrire que d'"autres programmes sont également mis en place pour mieux comprendre et combattre ce trouble du neuro-développement".

Si, sur Facebook, la publication n'a pas beaucoup fait réagir, il en est autrement sur Twitter. Le tweet du ministère a été cité des centaines de fois, les personnes dénonçant l'usage du mot "combattre".

Ce mercredi, le ministère de la Recherche a répondu à ces critiques. "Nous tenons à nous excuser pour ce message maladroit", écrit le ministère dans un autre tweet.

L'autisme n'est pas une maladie

Comme l'explique le site du service national d'information Autisme info service, "l'autisme n’est pas une maladie, c'est un handicap dont les manifestations sont décrites sous l'intitulé de trouble du développement d’origine neurologique". On ne peut donc pas en guérir.

Il "se manifeste principalement par une altération des interactions sociales et de la communication et par des intérêts restreints et répétitifs". Autisme info service souligne toutefois la grande diversité des manifestations de ce trouble.

"Personnellement je vis très bien avec et je ne changerais qui je suis pour rien au monde. En revanche combattre l'ignorance, la désinformation, l'injustice et les discriminations liées à l'autisme ça oui. Mais bon c'est pas gagné apparemment...", témoigne un utilisateur citant le tweet du ministère.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), on estime qu'environ une personne sur 160 dans le monde présente un trouble du spectre autistique. Cette agence de l'ONU souligne sur son site que "les personnes autistes sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination".

Elles peuvent par exemple être "injustement privées de soins, d’accès à l’éducation et de possibilités de participer à la vie de leurs communautés".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO-VOICI - Christine Bravo se confie sans tabou sur l'autisme de son petit-fils Paolo