Des minirobots pour détecter les fuites d’eau de nos canalisations

Les territoires anglais et gallois sont parcourus par près de 350 000 kilomètres de canalisations d’eau qui, chaque jour, laissent fuir 3 milliards de litres. Une gabegie qui aura peut-être bientôt une solution. Les autorités entendent en effet s’en remettre à “des robots miniatures pour inspecter le réseau de tuyaux et y déceler défaillances et fuites”, écrit la BBC sur son site.

Selon le média britannique, qui relaie un récent rapport d’Ofwat, le régulateur économique de l’industrie de l’eau au Royaume-Uni, “les fuites sont avant tout dues à un manque d’investissement des compagnies des eaux”. La taille du réseau rend la tâche difficile aux employés chargés de l’inspection des conduits.

À cela s’ajoute la petitesse de certaines fuites, témoigne Colin Day, employé d’Essex and Suffolk Water, sur le site de la BBC : “Juste dans notre zone, on inspecte plus de 8 500 kilomètres de tuyaux, et la moitié seulement des fuites sont visibles à l’œil nu, ce qui veut dire qu’il est compliqué de savoir où se trouvent les autres.”

L’obstacle de la communication

De petits robots pourraient ainsi détecter et réparer ces fuites à temps. Ils sont conçus et développés au centre de recherche en génie civil et en infrastructures (Icair) de l’université de Sheffield. “Une nouvelle génération de robots patrouilleurs souterrains y est testée, écrit la BBC. Ces petits ‘robots tuyaux’ sont dotés de caméras en guise d’yeux et de jambes tout-terrain.”

Ils sont en mesure patrouiller à l’intérieur des tuyaux et de collecter des données “en prenant des photos et en écoutant les parois des conduits”, explique Kirill Horoshenkov, de l’université de Sheffield.

“Ils sont conçus pour déterminer si un tuyau aura davantage tendance à développer une défaillance ou non.”

“Leur plus gros défi sera de communiquer, détaille Netta Cohen de l’université de Leeds. Sous terre il n’y a pas de signal GPS. Ils devront par conséquent interagir sur de courtes distances à l’aide du wifi ou du son.”

La professeure en intelligence artificielle souligne que les canalisations sous nos pieds constituent un des environnements les moins hospitaliers. En conséquence, “on ne pourra rien faire sans les robots”.

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