De Mickey à Disney+, 100 ans de magie et de coups du sort

Cette semaine, la Walt Disney Company fête ses 100 ans.

“Royaume enchanté” : c’est l’expression souvent utilisée pour décrire l’univers de Disney. Pourtant, l’histoire du groupe n’a rien du conte de fées.

“Il a plusieurs fois frôlé la faillite, rappelle l’hebdomadaire allemand Die Zeit. Le vrai tour de magie, c’est qu’il existe encore aujourd’hui, un siècle après sa création.”

Walt Disney (1901-1966) passe pour le fondateur du groupe.

Le 16 octobre 1923, ils étaient pourtant deux à signer le contrat qui a scellé la création d’un nouveau studio d’animation, relate The Hollywood Reporter.

Deux frères : Walt, le créatif, et Roy (1893-1971), le gestionnaire. En partage, un redoutable flair.

1924, la jeune actrice Margie Gay (au centre) visite les studios Disney. Autour d’elle, de gauche à droite : Ham Hamilton (animateur et dessinateur), Roy Disney, Hugh Harman (animateur), Walt Disney, Rudolf Ising, Ub Iwerks et Walker Harman (tous trois animateurs).. PHOTO COLLECTION 7E ART/PHOTO 12/AFP
1924, la jeune actrice Margie Gay (au centre) visite les studios Disney. Autour d’elle, de gauche à droite : Ham Hamilton (animateur et dessinateur), Roy Disney, Hugh Harman (animateur), Walt Disney, Rudolf Ising, Ub Iwerks et Walker Harman (tous trois animateurs).. PHOTO COLLECTION 7E ART/PHOTO 12/AFP

En 1928, Walt Disney crée le personnage de Mickey. Et les succès s’enchaînent.

En 1937, Blanche-Neige et les sept nains, “premier film d’animation parlant de l’histoire d’Hollywood”, est un triomphe, raconte The Hollywood Reporter.

Suivent, entre 1940 et 1942, Pinocchio, Fantasia, Dumbo et Bambi.

Les studios Disney prennent leur envol à une période troublée, souligne le Financial Times : c’est la crise économique engendrée par le krach de 1929, “les années d’Al Capone et de la montée du fascisme”, la marche vers la Seconde Guerre mondiale.

Mais, d’emblée, Disney sait imposer son “monde fabuleux”“la réalité est rarement la bienvenue”, analyse le quotidien britannique.

Ses dessins animés pour enfants se déroulent dans des mondes imaginaires. Les personnages bons et mauvais sont clairement identifiés. Le dénouement est presque toujours heureux : c’est le fameux happy end.

En coulisses, toutefois, tout n’est pas rose. Loin de l’image du grand-père qu’il se construit devant les médias, Walt Disney est un patron dur, exigeant, colérique, rappelle le site Polygon.

En 1941, ses employés, se jugeant mal payés, font grève durant près de quatre mois, lors d’un mouvement qui ébranle le studio et “change Hollywood”, écrit The Washington Post.

Surtout, Walt Disney dépense sans compter pour ses projets. Trop. Malgré la vigilance de son frère Roy, Pinocchio et Bambi ne sont pas rentables, et Fantasia manque de mettre le studio en faillite”, relate le Financial Times.

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