Meurtre d’une fillette dans les Vosges : ce que l’on sait après la conférence du procureur

Elisabeth Borne a qualifié jeudi de « drame épouvantable » le meurtre d’une fillette de cinq ans dans les Vosges et dit « toute (sa) compassion aux proches de cette jeune victime ».
Elisabeth Borne a qualifié jeudi de « drame épouvantable » le meurtre d’une fillette de cinq ans dans les Vosges et dit « toute (sa) compassion aux proches de cette jeune victime ».

FAITS DIVERS - Après la découverte mardi du corps d’une fillette de cinq ans dans un sac plastique à l’intérieur d’un appartement HLM de Rambervillers, dans les Vosges, le suspect, un garçon de 15 ans, sera présenté à un juge d’instruction du pôle criminel d’Épinal ce jeudi 27 avril dans l’après-midi, a indiqué le procureur de la République. Il a précisé que le parquet d’Épinal demanderait sa mise en examen « du chef de meurtre sur un mineur de 15 ans ».

Il a ensuite fait savoir que le suspect âgé de moins de 16 ans, était passible de 20 ans de réclusion criminelle et non de la perpétuité en raison de son âge.

Qualifié ce matin même de « drame épouvantable » par la Première ministre Élisabeth Borne sur France 2, ce fait divers survenu à Rambervillers, à 90 km au sud-ouest de Strasbourg, a donc fait l’objet d’une longue conférence de presse pour revenir sur les premiers détails de l’enquête.

· Autopsie de la fillette vendredi

Devant la presse, le procureur Frédéric Nahon a annoncé que l’autopsie de la victime aura lieu vendredi à l’institut médico-légal de Nancy (Meurthe-et-Moselle), pour déterminer les causes de la mort de l’enfant de 5 ans. « On en saura plus sur les circonstances du décès et de l’existence ou non de faits de viol », a ajouté le procureur Frédéric Nahon.

Une question qu’il sera nécessaire d’éclaircir puisque le suspect avait déjà fait l’objet d’une mise en examen en 2022 pour viol, agression sexuelle et séquestration. Le procureur a également précisé que ces faits antérieurs à l’affaire en cours concernaient deux garçons de 10 et 11 ans. Les faits s’étaient déroulés dans une forêt proche de Rambervillers en février 2022.

Depuis son retour à Rambervillers en février dernier, il vivait au domicile de sa mère et était soumis à une obligation de soin et de formation, sous la surveillance de la Protection judiciaire de la jeunesse. Frédéric Nahon a souligné que le jeune homme respectait « les obligations qui lui étaient imposées ».

· Une « dangerosité avérée » du suspect

Durant sa garde à vue, débutée mardi, le suspect a fait l’objet d’une nouvelle évaluation psychiatrique. Et cette expertise provisoire indique que le garçon souffre d’une « altération du discernement » et montre « une dangerosité pour les autres ». Toutefois, le suspect n’aurait pas tenu de « propos délirants ou laissant penser à des troubles psychiatriques » . De nouvelles expertises seront réalisées par le juge d’instruction qui sera saisi du dossier.

Lors de cette garde à vue -d’ailleurs prolongée jusqu’à ce jeudi après-midi- le garçon a fait usage « de son droit de silence comme le lui permet le code de procédure pénale » . « À l’heure actuelle, nous n’avons pas sa version des faits qui lui sont reprochés », a encore dit le procureur de la République d’Épinal.

Frédéric Nahon a également fait savoir que la gendarmerie n’a recueilli « aucune plainte » et « aucun signalement » contre ce garçon, après une question concernant des « gestes déplacés », évoqués par le voisinage du jeune garçon.

La découverte du corps - déshabillé - de la petite fille, dans un sac plastique à l’intérieur d’un appartement HLM, a particulièrement choqué dans cette commune de 5 000 habitants, ancien fleuron de l’industrie textile.

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