#MeToo à l’hôpital : Patrick Pelloux, sonné, tente de contre-attaquer

Patrick Pelloux ici photographié le 8 avril 2022 à Paris.  - Credit:Vim/ABACA
Patrick Pelloux ici photographié le 8 avril 2022 à Paris. - Credit:Vim/ABACA

On croyait tout savoir de la canicule de 2003 et sa vague de chaleur dévastatrice. Notamment que le Dr Patrick Pelloux avait, le premier, lancé l'alerte sur cette catastrophe dans Le Parisien, alors qu'il voyait s'entasser des personnes âgées déshydratées dans les couloirs de l'hôpital Saint-Antoine à Paris. C'est alors qu'il avait gagné ses galons médiatiques.

On ne se doutait pas, en revanche, que certaines de ses internes et des jeunes cheffes de clinique devaient « repousser le regard concupiscent et les mains baladeuses d'un des médecins séniors à la réputation de Don Juan bien établie ». C'est en tout cas ce dont l'accuse l'actuelle cheffe du service des maladies infectieuses de cet hôpital du 12e arrondissement parisien, la célèbre professeure Karine Lacombe – devenue à son tour une figure des plateaux télé lors de la pandémie de Covid-19.

Karine Lacombe l'accuse de « harcèlement sexuel et moral »

À l'époque des faits, Karine Lacombe était une jeune « cheffe de clinique » de 33 ans, sept ans de moins que son « sénior », Patrick Pelloux. Dans son livre, Les femmes vont changer l'hôpital (Stock), elle évoque un « prédateur », coupable de « harcèlement sexuel et moral », et dénonce surtout un système de domination qui doit être battu en brèche par un #MeToo à l'hôpital. C'est dans le cadre d'une enquête de la journaliste Anne Jouan, pour Paris Match, que l'infectiologue visera nommément Patrick Pelloux.

Karine Lacombe décrit avoir subi à l'été 2003 une dra [...] Lire la suite