Mesures agricoles gouvernementales : vont-elles faire « trembler » nos concurrents ?

Seule la mise en place d’un contrôle strict concernant les échanges internationaux avec l’application de clauses miroirs adossées à des droits de douane tout autant rigoureusement appliqués peut désormais inverser la déprise agricole française.  - Credit:JPP
Seule la mise en place d’un contrôle strict concernant les échanges internationaux avec l’application de clauses miroirs adossées à des droits de douane tout autant rigoureusement appliqués peut désormais inverser la déprise agricole française. - Credit:JPP

Pour savoir si le nouveau train de mesures annoncé samedi 27 avril par le Premier ministre Gabriel Attal et destiné à soutenir l'agriculture française est suffisant, il ne faut pas se mettre à la place des paysans français, mais à celle de leurs concurrents étrangers. Ceux qui, depuis les quatre coins de la planète, usurpent nos marchés traditionnels en bénéficiant du dumping social, économique, fiscal, environnemental.

Que doivent penser de ces déclarations l'agriculteur brésilien qui rémunère ses salariés 417 euros par mois, l'ukrainien 375 euros, le marocain 359 euros, l'indien moins de 40 euros, pour ne citer que ces producteurs officiant dans ces contrées où personne ne se préoccupe ni des conditions de travail, ni de la longueur du bulletin de salaire, ni de l'impact environnemental ? Que doivent penser tous ces gens en apprenant que la France vient de mettre en place une « stratégie » pour garantir la compétitivité de son agriculture afin de préserver sa souveraineté alimentaire ?

« Le compte n'y est pas »

Tout d'abord, ils analysent l'information, à savoir une version définitive du plan Écophyto calé non plus sur le Nodu (nombre de doses unités) franco-français, mais sur l'indicateur européen, au grand désespoir des écologistes qui ne vont pas tarder à tout mettre en œuvre pour faire capoter l'idée. Arrivent ensuite des aides à la trésorerie pour 100 millions d'euros. Soit, si chacun des 400 000 agriculteurs français veut y prétendre, 250 euros par ex [...] Lire la suite