Les menstruations dans toutes les langues – Vivons réglées, vivons cachées ! (4/5)

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Dans bien des langues, l’arrivée des règles est assimilée à celle de toutes sortes de visiteurs : en anglais, c’est la “tante Flow” qui vient toquer à la porte, et on parle de la “tante de Moscou” en polonais. Curieusement, ce sont même parfois à des visiteurs masculins que les menstruations sont associées, comme “Andrés” en espagnol, “Chico” en portugais ou “Kalle” en finnois. Pendant les règles, pourtant, nombre de femmes se verraient bien rester terrées chez elles sans voir personne : ne pas aller au travail, ni affronter la société et le regard des autres lorsqu’elles se tortillent de douleur sous l’effet des crampes.

Plusieurs pays accordent d’ailleurs à celles qui le souhaitent des congés menstruels : c’est le cas du Japon, de l’Indonésie, de la Zambie ou encore de la Corée du Sud. En Europe, l’Espagne est le premier pays à l’envisager, bien que la loi ne soit encore qu’à l’état de projet. Le quatrième volet de notre série en cinq épisodes sur les règles explore le regard de nos sociétés sur les femmes réglées.

  • Les épisodes précédents sont à retrouver ici :

  • Voici la liste des mots et expressions évoqués dans cet épisode :

Chaupadi (छाउपडी) : pratique rituelle au Népal consistant à exclure les femmes et les jeunes filles du village pendant leurs règles. Celles-ci doivent passer ces jours dans un abri à l’extérieur de la communauté.

Aunt Flow : à l’oreille, il pourrait s’agir de “tante Flo”, diminutif de Florence, mais à l’écrit, on comprend que l’on parle ici de “flot”, d’écoulement – c’est-à-dire des règles. En Chine aussi, d’ailleurs, les femmes reçoivent la visite d’une “grand-tante”.

Ciocia z Moskwy : quand elles ont leurs règles, les femmes de Russie peuvent dire qu’elles reçoivent la visite de leur “tante de Moscou”.

Mon chef est là : au Bénin, on peut utiliser cette expression dans un autre contexte que celui du travail, pour désigner l’arrivée des règles.

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