Meilleurs amis de l’homme… Pas du climat

Alors que la moitié de l’humanité possède un animal de compagnie et que cette proportion ne fait qu’augmenter (aux États-Unis, 66 % des foyers en ont un), leur empreinte carbone reste un angle mort de la recherche. Comme si poser la question du poids climatique des chats, chiens et autres poissons rouges vous situait d’emblée du côté des affreux individus qui n’aiment pas les bêtes. Chez Climatiques, où on les aime d’amour, on vous épargnera la solution “facile” : ne pas en avoir…

Comment éviter d’aggraver le réchauffement climatique quand on a un chat, un chien ou un hamster ? D’abord évaluer l’étendue des dégâts. Les études manquent. Les spécialistes se querellent sur les façons de calculer en intégrant l’alimentation, les déjections (et même la déperdition de chaleur dans les maisons avec une chatière). D’aucuns estiment qu’une année de soins pour Tango ou Simba* équivaut à un trajet Berlin-Venise en voiture, d’autres font valoir que tout repose sur l’alimentation.

Que sait-on précisément ? Que les animaux domestiques “ont une empreinte carbone considérable, principalement en raison de leur régime carnivore”, explique The Washington Post. Si l’industrie des aliments pour chiens et chats était un pays, “elle se classerait au 60e rang des pays émetteurs de gaz à effet de serre”, selon la première étude globale sur le sujet, publiée en novembre 2020. Laquelle précisait que la grande majorité des croquettes “contiennent environ 50 % de protéines animales, ce qui représente environ 1,5 % des émissions agricoles mondiales”.

On sait aussi, selon des chercheurs de l’université technique de Berlin, qu’un chien de 30 kilos produit un peu plus d’une tonne de CO2 par an, soit la moitié de ce que préconise le Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (Giec) pour un humain, note le Tagesspiegel. S’occuper d’un chat de 4,2 kilos “correspond à peu près au même bilan carbone qu’un parcours en voiture de 1 164 kilomètres”, a calculé l’institut suisse ESU-Services en 2019. D’autres chercheurs ont révisé à la baisse ces estimations, partant du principe que l’alimentation animale est faite de sous-produits carnés. Leur valeur économique plus faible se traduit par de moindres émissions, raconte The Conversation. Un chien de poids moyen émettrait ainsi 530 kilos de CO2 par an.

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