Mauvaise nouvelle, le continent de plastiques est habité par des espèces vivantes

Celui que l’on surnomme en anglais le Great Pacific Garbage Patch est désormais un continent de plastiques habité. Une étude menée par l’équipe de Linsey Haram, une écologiste marine, montre que des espèces se retrouvent sur cet amas de déchets flottants d’une surface de 3,5 millions de km2, mais surtout qu’ils arrivent à y survivre.

Pour leur recherche parue le 17 avril dans la revue Nature Ecology and Evolution, les scientifiques ont passé au crible des déchets issus du Great Pacific Garbage Patch. Parmi les êtres vivants retrouvés, des crustacés, des anémones de mer et des bryozoaires ont été présents sur environ 70 % des 105 plastiques étudiés. Des espèces invertébrées qui se développent normalement le long des côtes, et se retrouvent en haute mer à cause de la pollution plastique.

“Ces plastiques sont comme des petits radeaux qui transportent les espèces à travers l’océan”, illustre Mélanie Ourgaud, océanographe et écologue au CNRS au HuffPost. “Ce transport des espèces se fait naturellement, lorsqu’elles se posent des morceaux de bois par exemple. Mais le bois finit par pourrir et couler, là ou le plastique persiste dans l’environnement et leur laisse le temps de se développer et de se reproduire.”

Des hydroïdes ressemblant à des fougères, liés aux méduses et aux coraux ont également été trouvés parmi les déchets, ainsi que des amphipodes porteurs d'œufs et des anémones de mer de différentes tailles. Le continent de plastiques est donc devenu un environnement hospitalier (...)

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