Le Maroc, point de transit “idéal” pour le trafic international de drogue

Cocaïne, drogues de synthèse et autres stupéfiants transitent de plus en plus par le Maroc, alors que le pays était “autrefois simple exportateur de cannabis”, relève l’hebdomadaire TelQuel, qui consacre sa une aux efforts du pays pour lutter contre ce trafic.

“Drogues - Comment le Maroc fait face au trafic international”, titre le magazine. Pays producteur de cannabis, le Maroc a une position géographique qui fait de lui un pays de transit et un pays de destination de drogues de tout genre.

COURRIER INTERNATIONAL
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“Le Maroc est au carrefour des routes des trafics de drogues de tous types. L’héroïne venant d’Asie transite par ici avant d’être acheminée vers l’Europe. Les drogues de synthèse, comme l’ecstasy, font le chemin inverse et nous viennent d’Europe. Il y a aussi la cocaïne, qui provient directement d’Amérique latine ou via l’Afrique de l’Ouest”, explique Abderrahim Habib, responsable de la division de lutte contre la criminalité transnationale à la Direction centrale de la police judiciaire.

Ce trafic s’ajoute au trafic domestique, celui du cannabis, qui transite généralement par le détroit de Gibraltar vers l’Europe mais dessert également le voisin Algérien et le Sahel. 82 % de la résine de cannabis saisie au sein de l’Union européenne provenaient du Maroc en 2021.

Pour les narcotrafiquants qui visent le marché européen, le Maroc est un point de transit “idéal”. Ainsi le vol Rio de Janeiro-Casablanca était devenu l’une des routes privilégiées des narcotrafiquants “pour transporter la cocaïne produite en Amérique latine à travers le Brésil, qui, comme le Maroc, reste un pays de transit pour les drogues”.

Selon TelQuel, le Maroc a opéré un renforcement de son arsenal technologique de lutte contre le trafic de drogue et pour la traque des “mules” : tous les aéroports marocains sont désormais dotés de scanners capables de faire des full body scan (le scanner est capable de détecter des traces de drogue au-delà des habits, mais aussi sur le corps des personnes inspectées).

Mais la mafia de la drogue a de plus en plus recours à des moyens sophistiqués, notamment les drones, pour “livrer du cannabis sur les côtes espagnoles”. Ces drones “sont capables de couvrir des distances allant jusqu’à 30 kilomètres et de transporter des colis pesant jusqu’à 120 kilogrammes”, précise TelQuel.

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