Marlène Schiappa sort de ses gonds face à Andréa Bescond qui l’accuse de ne pas assez protéger les femmes

Marlène Schiappa, ici, sur le plateau de « C ce soir », mercredi 8 mars.
Marlène Schiappa, ici, sur le plateau de « C ce soir », mercredi 8 mars.

TÉLÉVISION - « Vous ne faites rien contre l’impunité des agresseurs. » Ces mots, qui sont ceux de l’autrice Andréa Bescond, n’ont pas du tout été du goût de Marlène Schiappa qui, invitée dans l’émission de France 5 C ce soir, ce mercredi 8 mars, a menacé de quitter le plateau, agacée par les reproches de la réalisatrice.

« Il y a des femmes qui meurent, des femmes qui sont violées tous les jours. Toutes les sept minutes, il y a une tentative de viol... À votre place, honnêtement, je ne serais pas comme ça toute détendue en train de sortir un livre, vous voyez », lui a lancé Andréa Bescond. La réalisateur accuse alors la Secrétaire d’État et le gouvernement actuel de ne pas suffisamment protéger les femmes des violences dont elles sont victimes, et de permettre l’impunite des agresseurs.

« Mais c’est une plaisanterie. Je trouve ça juste honteux, je suis désolée, mais je ne vais pas rester sur ce plateau », lui a répondu Marlène Schiappa. Furieuse, elle s’est levée de son fauteuil. « Vous couperez », lance-t-elle à l’animateur Karim Rissouli, avant de finalement se rasseoir. « Me dire à moi que je découvre les violences sexuelles, mais merde quoi ! J’ai quelqu’un qui a été tué d’un coup de fusil ! », continue la femme politique en tapant du poing sur la table, littéralement.

« Andréa, c’est trop facile de faire ce que vous êtes en train de faire. [...] Le débat est terminé, merci. Vous couperez », continue Marlène Schiappa, pendant qu’Andréa Bescond, en fond, l’appelle à démissionner. La séquence sera maintenue précisent nos confrères de Pure médias qui ont extrait la séquence que vous pouvez voir ci-dessous.

Ce même mercredi, Andréa Bescond, à qui l’on doit notamment la pièce de théâtre Les chatouilles, a publié, aux côtés d’une centaine de personnalités du monde de la culture et de la politique, un ouvrage collectif intitulé 125 et des milliers. Le livre, dont le titre fait référence à la « moyenne » des féminicides par an en France, dresse les portraits de 125 femmes victimes de féminicides.

Parmi ces portraits, qui prennent la forme de lettre pour Lilia Hassaine, de prière pour Delphine Horvilleur ou de journal intime pour Virginie Grimaldi, il y a celui d’Alham Sehili rédigé par Andréa Bescond. La jeune femme de 32 ans, maman d’un bébé de deux mois, a été tuée par son mari à Strasbourg le 16 avril 2010, un jour après qu’un policier a refusé d’enregistrer sa plainte pour violences conjugales.

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