Mariska Hargitay, la star de « New York, unité spéciale », se confie pour la première fois sur le viol qu’elle a subi

Mariska Hargitay a mis plus de 20 ans à raconter le viol qu’elle a subi.
DIMITRIOS KAMBOURIS / Getty Images via AFP Mariska Hargitay a mis plus de 20 ans à raconter le viol qu’elle a subi.

VIOLENCES SEXUELLES - Il n’est jamais trop tard pour prendre la parole et Mariska Hargitay vient de le prouver une nouvelle fois. L’actrice rendue célèbre par la série policière New York : Unité Spéciale s’est confiée dans une tribune poignante publiée dans le magazine américain People mercredi 10 janvier. Elle y révèle avoir été victime de viol alors qu’elle avait une trentaine d’années, et explique le silence dans lequel elle s’est murée pendant tout ce temps.

« Ce n’était pas sexuel du tout. C’était de la domination et du contrôle. J’ai tout essayé pour me sortir de cette situation : l’humour, le charme, fixer des limites, le raisonner, dire non. Mais il m’a attrapée par les bras, m’a plaquée au sol, j’étais terrifiée (...) Je me suis figée », révèle la comédienne dans cette tribune. L’actrice, qui fêtera ses 60 ans le 21 janvier, détaille comment elle est alors entrée dans un état de sidération, courant lors des agressions sexuelles, et a cessé de lutter pour se protéger de plus de violence physique.

Revenant sur le fait qu’elle n’ait pas parlé pendant toutes ces années, Mariska Hargitay explique qu’elle n’avait simplement pas réussi à accepter que cela lui était arrivé. Et que son cerveau avait choisi de gommer cette agression. Pour la comédienne, qui incarne la policière Olivia Benson (membre de l’unité dédiée aux victimes de violences sexuelles) dans la série culte, il s’agissait surtout à l’époque de survivre.

La lutte aux côtés des victimes

Parallèlement pourtant, Mariska Hargitay est depuis plusieurs décennies très engagée dans la lutte contre les violences sexuelles. Elle a en effet lancé la fondation Joyful Heart, dédiée à la protection des victimes. « J’avais besoin de voir ce à quoi la guérison pouvait ressembler. Aujourd’hui quand je revois des discours dans lesquels je dis ne pas être “une survivante”, je n’ai pas la sensation de mentir, car je ne me voyais pas comme telle (...) Aujourd’hui, j’arrive à voir clairement ce que l’on m’a fait », écrit-elle.

Après des années à fermer les yeux sur l’agression dont elle a été victime, Mariska Hargitay accepte son statut de victime pleinement, une étape nécessaire pour avancer et guérir : « Les gens imaginent souvent qu’un viol est forcément commis par un inconnu, par surprise. Dans mon cas, c’était un ami. Obtenir justice peut vouloir dire des choses très différentes selon les personnes. Moi je veux déjà une reconnaissance des faits et des excuses de sa part ».

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