Marie Guévenoux : « Mayotte, c’est l’urgence tous les jours »

Marie Guévenoux, ministre déléguée en charge des Outre-mer.   - Credit:MARC CHARUEL/SIPA
Marie Guévenoux, ministre déléguée en charge des Outre-mer. - Credit:MARC CHARUEL/SIPA

La décision a été prise à l'Élysée, le 19 avril. Ce jour-là, Emmanuel Macron convoque son Premier ministre Gabriel Attal, son ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et sa ministre déléguée chargée des Outre-Mer Marie Guévenoux. Cette dernière vient tout juste d'atterrir de Guadeloupe, mais c'est de Mayotte qu'il est question. Confronté à une « juxtaposition de crises », dixit la ministre, le 101e département français, l'un des plus pauvres du pays, fait l'objet de la plus haute attention de la part du gouvernement.

Le chef de l'État change de braquet : contrairement à ce qui avait été annoncé, les deux projets de loi (l'un constitutionnel pour abroger le droit du sol, l'autre ordinaire consacré aux urgences qui comprend plusieurs axes, dont la sécurité, l'immigration, le développement économique et social et un volet institutionnel) ne seront pas présentés le 22 mai en conseil des ministres. Car le président souhaite d'abord remettre en personne ces textes aux élus mahorais et ouvrir un cycle de concertation.

À LIRE AUSSI Mayotte, un cauchemar françaisAvant de s'envoler pour Mayotte – son quatrième déplacement sur place depuis sa nomination au gouvernement, le 8 février – Marie Guévenoux reçoit Le Point dans son bureau de l'hôtel de Montmorin, siège du ministère, pour annoncer ce nouveau calendrier. « Pour associer les élus à la réflexion, conformément à leur demande, nous présenterons les deux textes de loi au conseil départemental de Mayotte, aux élus et [...] Lire la suite