Un mardi 18 juillet caniculaire sur le quart sud-est de la France : à quoi faut-il s’attendre d’après Météo France ?

Ce mardi 18 juillet devrait marquer le pic de l’épisode caniculaire, avec des températures qui devraient atteindre localement jusqu’à 40 °C.
Ce mardi 18 juillet devrait marquer le pic de l’épisode caniculaire, avec des températures qui devraient atteindre localement jusqu’à 40 °C.

MÉTÉO - Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a beau assurer que les températures sont « normales » pour un été, ce mardi 18 juillet s’annonce particulièrement brûlant sur une partie du territoire. Car si le mercure ne devrait pas dépasser les 30 °C à Paris et même demeurer aux alentours des 20 °C en Bretagne, le quart sud-est de la France, lui, va avoir chaud. Très chaud.

Un épisode caniculaire – certes « non exceptionnel » – devrait en effet connaître son pic ce mardi, avec jusqu’à 40 °C potentiellement atteints localement du côté des Pyrénées-Orientales, du Tarn, du Var ou encore de la Corse-du-Sud, comme vous pouvez le voir sur la carte de Météo France ci-dessous.

Ce mardi, si la météo sera relativement clémente sur la moitié nord de la France, l’épisode caniculaire devrait connaître son pic sur un large quart sud-est, d’après les prévisions de Météo France.
Ce mardi, si la météo sera relativement clémente sur la moitié nord de la France, l’épisode caniculaire devrait connaître son pic sur un large quart sud-est, d’après les prévisions de Météo France.

C’est la raison pour laquelle Météo France a placé, dès lundi après-midi, sept départements et Andorre en vigilance orange canicule : les Pyrénées-Orientales donc, le Vaucluse, le Var, les Alpes-de-Haute-Provence, les deux départements corses et les Alpes-Maritimes, qui font déjà l’objet d’une surveillance particulière depuis plusieurs jours. Une vigilance confirmée ce mardi matin pour l’ensemble de la journée.

Des températures très élevées jour et nuit

C’est la « persistance » du phénomène qui a poussé Métép France à prendre cette décision, considérant notamment que les « personnes sensibles ou exposées » traverseraient ce mardi un moment nécessitant une vigilance particulière. Et cela parce que les températures nocturnes vont rester élevées.

« Les 40 °C seront atteints sur l’intérieur de la Provence, de la Corse, mais également dans les Pyrénées-Orientales et probablement dans le Tarn et l’Isère », prévient ainsi Météo France, qui précise aussi que la région Paca et l’Île de Beauté continueront à voir un mercure particulièrement haut ces prochains jours.

« On ne va pas forcément battre beaucoup de records en France, mais c’est le fait que ça va rester très élevé plusieurs jours de suite, jour et nuit, qui va avoir beaucoup d’impact sur les populations », résume à l’AFP François Gourand, prévisionniste de Météo-France. Un constat qui intervient après un mois de juin qui a été le deuxième plus chaud mois de juin jamais enregistré en France derrière celui de 2003.

Toute l’Europe du sud suffoque

La raison : une masse d’air chaud qui est positionnée au-dessus du bassin méditerranéen, un « dôme de chaleur » qui fait déjà suffoquer l’Europe du sud depuis plusieurs jours et qui pourrait même faire tomber quelques records de chaleur ce mardi. Ce phénomène, qui engendre notamment une compression et donc le réchauffement de l’air, tout en prévenant la formation de nuages et l’apparition de perturbations crée en effet les conditions idéales pour observer une flambée des températures.

En l’occurrence, la présence de « Cerberus » (le nom choisi par les météorologues italiens pour nommer l’anticyclone qui empêche l’air chaud de s’échapper actuellement) pourrait provoquer des températures supérieures à 48,8 °C en Sardaigne, soit le record européen mesuré en août 2021. La capitale italienne, Rome, pourrait quant à elle battre son record historique en subissant environ 42 °C. Une situation rendue de plus en plus probable par le changement climatique et qui a poussé les spécialistes italiens à adopter le terme d’« hyper-été » pour qualifier la période.

Même inquiétude en Espagne, où 44 °C sont attendus à Cordoue, en Andalousie, une région où des records locaux de chaleur pourraient également être battus. De l’autre côté des Pyrénées, le dôme de chaleur crée effectivement des anomalies de température saisissantes, avec localement entre 10 et 15 °C de plus que les normales de saison.

Une situation qui inquiète forcément les autorités sanitaires européennes. Selon une étude de l’Institut national français de la Santé, l’Inserm, publiée la semaine dernière, les canicules de l’été 2022 ont provoqué un excès de 60 000 décès à travers le continent. Un chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici 2050 si le réchauffement climatique continue de s’aggraver sur un rythme régulier.

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