Marche contre l'antisémitisme : Attal sera présent et accuse LFI ainsi que le RN de "chercher des voix"

Le ministre de l'Éducation nationale juge que "l'important est de combattre l'antisémitisme dans toutes ses formes". Il accuse le RN, dont la venue fait polémique, ainsi que LFI, absent en raison de la présence de l'extrême droite, de "chercher des voix".

Gabriel Attal sera de la partie. Le ministre de l'Éducation nationale indique ce jeudi sur RTL qu'il prendra part à la marche contre l'antisémitisme organisée ce dimanche, à l'initiative de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet, respectivement président de l'Assemblée nationale et du Sénat.

"Je pense qu’il y a beaucoup de citoyens qui vont aller à cette marche, c’est important de le montrer et de le marquer. C’est ça le message qu’ils veulent faire passer", s'est justifié le patron de la rue de Grenelle.

Plutôt que d'entraîner une unité nationale, cette marche fait polémique en raison de la présence du Rassemblement national, qui a entraîné le refus de La France insoumise de participer au rassemblement. Sans aller jusque-là, d'autres formations de gauche et Renaissance ont affiché des réticences.

"Chercher des voix"

Communistes, écologistes et socialistes proposent de mettre en place un "cordon républicain", tandis que Stéphane Séjourné, patron du parti présidentiel, a assuré qu'il ne défilerait pas "derrière la même banderole" que le RN. Du côté du gouvernement, le porte-parole Olivier Véran a quant à lui estimé que le parti à la flamme "n'a pas sa place" dans cet événement.

Accusant aussi bien "le Rassemblement national" que "Jean-Luc Mélenchon" de "chercher des voix", Gabriel Attal tente de se placer au-dessus de la mêlée face "aux postures et prises de position des uns et des autres". "L'important, c'est quoi? C’est de combattre l’antisémitisme comme on combat toutes les formes de discrimination et de haine", souligne-t-il.

La veille, les présidents des deux chambres du Parlement ont indiqué sur TF1 qu'ils défileraient "en tête du cortège", mais pas "à côté du RN". "Ce n'est pas un rassemblement politique, ce n'est pas un meeting", a déclaré Yaël Braun-Pivet appelant à ne "pas salir le message" de cette marche "avec des polémiques stériles".

La Première ministre Élisabeth Borne, ainsi que plusieurs membres du gouvernement, dont Éric Dupond-Moretti et Bruno Le Maire, se rendront également à ce rassemblement. Seront aussi présents, d'après les informations de BFMTV: Olivier Véran à Grenoble, Aurélien Rousseau, Aurore Bergé, Stanislas Guérini, Clément Beaune, Franck Riester, Sarah El Haïry, Philippe Vigier, Olivia Grégoire, Jean-Noël Barrot, Charlotte Caubel, Rima Abdul Malak, Roland Lescure, Sabrina Agresti Roubache et Dominique Faure.

Article original publié sur BFMTV.com

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