Olivier Véran estime que le RN "n'a pas sa place" à la marche contre l'antisémitisme ce dimanche

Interrogé sur la présence du Rassemblement national à la manifestation dimanche, le porte-parole du gouvernement a regretté qu'il ne "coupe avec les racines" de l'histoire du Rassemblement national. "C'est une manifestation où chacun a le droit de participer", a cependant nuancé Olivier Véran.

Une présence qui fait débat. Le Rassemblement national sera présent dimanche à la marche contre l'antisémitisme, au grand dam de La France insoumise et du parti communiste.

"Le RN n'a pas sa place dans la manifestation", a également jugé Olivier Véran lors de son point presse à l'issue du Conseil des ministres ce mercredi.

Avant d'ajouter et de nuancer: "C'est une manifestation où chacun a le droit de participer en son âme et conscience".

La présence du RN dénoncé par une partie de la gauche

Lancée à l'initiative de la présidente de l'Assemblée et du président du Sénat, Yaël Braun-Pivet, et Gérard Larcher, l'initiative qui se voulait consensuelle pour dénoncer la montée des actes antisémites depuis les attaques du Hamas contre Israël, tourne à la foire d'empoigne.

La France insoumise a expliqué ne pas vouloir s'y rendre. "Lutter contre l’antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d’un parti qui trouve ses origines dans l’histoire de la collaboration avec le nazisme", a jugé le mouvement dans un communiqué de presse.

Véran accuse le RN de "ne pas avoir couper avec son histoire et ses racines"

Même son de cloche pour le patron des communistes Fabien Roussel qui a indiqué qu'au regard de "son histoire, le RN n'a pas sa place dans un tel rassemblement".

"Si le RN avait décidé de couper avec son histoire et ses racines, l'histoire aurait peut-être été différente", a encore tancé de son côté Olivier Véran.

Plusieurs ministres seront bien présents, à commencer par Élisabeth Borne. Les parlementaires Renaissance feront également le déplacement tout comme les élus LR.

Bis repetita

Interpellé sur la montée de l'antisémitisme à l'Assemblée mardi par le député RN Jean-Philippe Tanguy mardi à l'Assemblée, le porte-parole du gouvernement avait déjà croisé le fer. Il avait ainsi accusé Jordan Bardella de "refuser de reconnaître la condamnation" de Jean-Marie Le Pen pour antisémitisme.

Le jeune homme qui dirige le mouvement a assuré "ne pas croire" que le co-fondateur du RN était "antisémite" dimanche sur BFMTV.

Jean-Marie Le Pen a été exclu en 2015 du parti après avoir réitéré ses propos sur les chambres à gaz qu'il considére "comme un point de détail de l'Histoire". Il a été condamné à plusieurs reprises pour ses propos.

Article original publié sur BFMTV.com

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