Marcel Proust, le prince de Cabourg

Statue de Marcel Proust devant le casino de Cabourg.  - Credit:THIERRY GRUN / ONLY FRANCE / Only France via AFP
Statue de Marcel Proust devant le casino de Cabourg. - Credit:THIERRY GRUN / ONLY FRANCE / Only France via AFP

Entre Proust et Cabourg, c'est une longue histoire d'amour… Qui commence à l'enfance, quand le jeune Marcel calme ses crises d'asthme en venant régulièrement en villégiature sur les côtes normandes, en compagnie de son frère et de ses parents. Houlgate, Trouville, Cabourg, les stations balnéaires de la Côte Fleurie sont à la mode, les Parisiens viennent goûter aux plaisirs de promenades et des bains de mer, tout en observant l'activité des ports de pêche, si dépaysants…

L'habitude est prise, Marcel Proust revient régulièrement raviver ses souvenirs d'enfance, notamment lors d'une permission militaire à Cabourg, dans l'année 1890, où il constate combien l'air iodé lui fait du bien.

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Son asthme s'aggravant, ses séjours vont devenir une habitude, notamment pendant plusieurs étés de suite entre les années 1907 et 1914. C'est l'époque où l'écrivain s'attelle à son chef-d'œuvre À la recherche du temps perdu qui sera en partie imprégné par ses séjours normands, des impressions glanées à la campagne et sur la côte, notamment au Grand Hôtel de Cabourg, qui devient alors son quartier général – sa toux, ses crises et ses horaires décalés l'empêchent de loger chez des amis. « Nous apercevions déjà l'hôtel, ses lumières si hostiles le premier soir, à l'arrivée, maintenant protectrices et douces, annonciatrices du foyer, écrit-il ainsi dans À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Et quand la voiture arrivait près de l [...] Lire la suite