Mali: de gros dossiers et de grands absents lors d'une session spéciale sur les crimes économiques aux assises

Au Mali, la Cour d'assises de Bamako ouvre une session spéciale sur les crimes économiques, à partir de ce 1er juillet 2024. Pendant deux mois, 181 accusés comparaîtront dans de nombreuses affaires qui se succèderont dans les locaux de la Cour d'appel de Bamako. Une session spéciale et monumentale donc, même si certains dossiers très attendus ne seront pas examinés au cours de cette session. Détails.

L'un des dossiers les plus attendus ne sera traité qu'à la fin du mois d'août, selon le rôle journalier – le « programme officiel » de la Cour – c'est celui qui concerne des ristournes et des détournements dans le secteur du coton. Une affaire qui concerne notamment Bakary Togola, l'ancien président de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture du Mali (Apcam), surnommé « le roi du coton ». Onze co-accusés comparaîtront à ses côtés, pour notamment « atteinte aux biens publics » et « faux et usage de faux ». En 2021, Bakary Togola avait été acquitté, puis une procédure en appel avait été engagée. Ce nouveau procès devrait donc clore définitivement le dossier.

De nombreuses autres affaires de malversations financières, mauvaise gestion et atteintes aux biens publics seront jugées : elles concernent par exemple l'entreprise ADM, Aéroports du Mali, avec pas moins de quinze accusés, la Somagep, l'entreprise publique qui gère la distribution de l'eau, l'INPS, l'Institut national de prévoyance sociale, le CICB, le Centre international de conférence de Bamako ou encore l'hôpital du Point G, à Bamako.

Deux dossiers très attendus ne figurent pas, en revanche, au programme de cette session.


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