Mali: un an de prison ferme requis contre Boubacar Traoré, proche collaborateur de Choguel Maïga

Au Mali, Boubacar Karamoko Traoré a comparu lundi 1er juillet devant la Justice. Ce proche collaborateur du Premier ministre de transition est poursuivi notamment pour « atteinte au crédit de l'État ». Chargé de mission à la Primature et président de la frange du mouvement politique M5-RFP, restée fidèle au Premier ministre de transition, Choguel Maïga, il avait été arrêté le 27 mai après la diffusion d'un texte très critique sur les militaires qui dirigent le pays. Boubacar Karamoko Traoré n'a pas encore été fixé sur son sort, mais le Parquet a requis un an de prison ferme à son encontre.

Un an de prison ferme et six mois avec sursis, tel est le réquisitoire du parquet contre Boubacar Karamoko Traoré. Sollicité par RFI, le procureur du pôle judiciaire anti-cybercriminalité, en charge de l'affaire, n'a pas souhaité apporter de précisions, mais de source judiciaire, le délibéré sera rendu lundi 8 juillet.

Boubacar Karamoko Traoré est poursuivi pour « atteinte au crédit de l'État », « outrage à magistrats » et « diffusion de propos mensongers de nature à perturber la paix publique ».

« Ces chefs d'accusation ne sont nullement établis, le procureur n'a pas pu en apporter la preuve », estime l'avocat de la défense, maître Koto Traoré. Selon lui, le memorandum publié en mai dernier par son client n'est pas un pamphlet contre les autorités militaires, mais un « recueil d'idées », signé « pour le compte de son mouvement. » « C'est un bilan de ce qui a marché et de ce qui n'a pas marché depuis la rectification de la Transition », avance maître Traoré, avec des interpellations qui vont dans l'intérêt du peuple malien.

Défendu par Choguel Maïga


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