La malbouffe est-elle une question d’argent ?

Lorsque le terme apparaît sous la plume du scientifique Joël de Rosnay en 1979, l’industrie produit à bas coût plats préparés, biscuits hyper-salés et autres gâteaux pré-emballés bourrés d’additifs, moins cher que fruits et légumes frais.

Le principal reproche fait à ce type de nourriture est d’être trop grasse, trop salée, trop sucrée, et d’être dépourvue de tout intérêt nutritionnel. De nombreuses études ont montré que le trio burgers, chips et sodas avait un effet dévastateur sur la santé.

Un décès sur cinq dans le monde, soit 11 millions par an, est associé à une mauvaise alimentation, responsable de maladies cardiaques, de cancers liés à l’obésité et de diabète (The Lancet, 2019). Les classes sociales défavorisées sont les plus vulnérables: en France, il y a trois fois plus d’obèses parmi les enfants d’ouvriers que chez les cadres.

L’expression « malbouffe » a pris un sens politique lorsque, en 1999, José Bové et quelques agriculteurs ont démonté le McDonald’s de Millau. Elle est depuis le terme dénonçant non seulement une alimentation contraire à la diététique mais aussi le modèle consumériste du fast-food porté par des cultures productivistes voire OGM, peu regardantes sur la qualité. Mais les scandales alimentaires n’ont pas commencé avec la vache folle, ni la mauvaise habitude du grignotage entre les repas avec les chips. Les villes antiques grouillaient déjà de marchands ambulants vendant à toute heure des en-cas gras, et au Moyen Age, il n’était pas rare que des boulangers (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Comment faire une sauce au poivre ?
Refus d’obtempérer, légitime défense, délit de fuite : que dit la loi ?
Pourquoi le gaz est-il si cher ?
Pourquoi mange-t-on de la dinde à Noël ?
Le profil du consommateur de cannabis n’est pas celui qu’on croît !