Maladie de Parkinson : 5 nouvelles thérapies d'avenir

Au-delà du traitement classique par la dopamine, de nombreuses pistes innovantes se développent contre cette affection neurodégénérative dont le nombre de cas devrait exploser dans les prochaines années. Passage en revue de ces thérapies d'avenir.

Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°919, daté septembre 2023.

Voilà deux cents ans, le Dr James Parkinson (1755-1824) proposait les descriptions pionnières d'une maladie caractérisée par des tremblements, des mouvements plus lents et une rigidité. Cinquante ans après sa mort, le neurologue français Jean-Martin Charcot nomma la maladie de son nom. Il faudra encore un demi-siècle pour que le neuropathologiste russe Constantin Tretiakoff en trouve l'origine, en 1919 : la destruction de neurones situés dans la "substance noire" du cerveau, ceux qui synthétisent la dopamine, un neurotransmetteur indispensable au contrôle des mouvements. Ce n'est enfin que dans les années 1960 que fut proposé le premier traitement, la L-dopa, qui consiste à compenser la perte de production de dopamine par son apport par des médicaments. Ceux-ci sont toujours prescrits, mais leur efficacité ne dure que quelques années et les symptômes reviennent, de plus en plus difficiles à contrôler.

Dans les années 1990, une approche nouvelle est proposée par deux Français, les professeurs Alim-Louis Benabid et Pierre Pollak à Grenoble : la stimulation cérébrale profonde. Elle consiste à implanter dans le cerveau deux électrodes pour stimuler électriquement les noyaux subthalamiques, une zone de la taille d'un grain de riz. Las ! cette technique ne peut être proposée qu'à un petit nombre de patients, âgés de moins de 70 ans et atteints d'une forme particulière de la maladie. Soit moins de 10 % du nombre total de malades. L'un des défis des neurochirurgiens est de savoir les identifier. C'est l'objet de l'étude Predi-Stim, démarrée il y a dix ans à Lille. Ses résultats, présentés au printemps, "visent à mieux guider les neurochirurgiens dans le choix des patients et à éviter les "loupés"", précisait son coordonnateur, le Pr David Devos. Mais cela ne suffira pas. Santé publique France annonce une explosion du nombre de cas dans les prochaines années : +56 % entre 2015 et[...]

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