“Maestro” de Bradley Cooper, un hommage plein de tendresse à Leonard Bernstein sur Netflix

Concilier les rôles de musicien, compositeur, chef d’orchestre et professeur n’a rien d’évident, même lorsqu’on s’appelle Leonard Bernstein. Dans une scène de Maestro, sorti sur Netflix ce 20 décembre, Bradley Cooper – qui prête ses traits au géant américain de la musique classique né en 1918 et mort en 1990 – raconte à un journaliste les tensions qui existent entre la vie intérieure du créateur et l’amour du public de l’interprète.

Mais l’acteur va bien au-delà, admire Variety, avec une lueur dans l’œil qui ne le quitte pas, “son Bernstein est un prodige, un farceur, un séducteur, un moine au service d’une dévotion créatrice, et en ce sens un homme pétri de contradictions”.

D’ailleurs, souligne le Los Angeles Times, tout aussi admiratif : “ce film splendide maîtrise également l’art de nous proposer plusieurs choses à la fois, et pas seulement parce que Bradley Cooper l’a réalisé, produit et coécrit (avec Josh Singer) et joue dans le film.” Le premier tournant de la carrière de Bernstein présenté au début du récit est un appel téléphonique. Par un beau matin de 1943, alors qu’il est encore dans son lit, partagé avec son amant d’alors David (Matt Bomer), il reçoit la nouvelle : il doit remplacer le soir même le chef d’orchestre du Philharmonique de New York, au prestigieux Carnegie Hall. “Cooper met en scène magistralement ce coup de fil qui va sceller son destin, avec un cadrage qui transforme la draperie qui obscurcit une fenêtre en rideau de théâtre, prêt à se lever”, analyse le quotidien.

Le magazine hollywoodien de référence note la conclusion de la scène, juste après le concert :

“Leonard Bernstein, sur scène, gloussant de joie, sa manière d’exprimer sa générosité. Ce qui le rend si heureux, c’est qu’une star est née et que cette star c’est lui.”

Un mariage harmonieux mais pas sans fausse note

Néanmoins, il y a une autre étoile, à la fois dans le film et dans la vie de Leonard Bernstein. Felicia Montealegre (Carey Mulligan) est une actrice avec qui le coup de foudre sera mutuel. Mais même marié, et avec trois enfants, le chef d’orchestre continue d’avoir des amants. Felicia pense qu’elle peut vivre avec, et met longtemps à se rendre compte que non. “Le portrait proposé par Mulligan de ce parangon d’élégance est tout en retenue, très digne, puis discrètement se fissure et laisse apparaître sa colère trop longtemps retenue et son désarroi, ” salue le Washington Post.

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