Mademoiselle Chambon (Arte) - Sandrine Kiberlain évoque le tournage un peu gênant avec son ex-mari Vincent Lindon

Qui est cette mademoiselle Chambon ?

Sandrine Kiberlain : On sait peu de choses d’elle. Institutrice itinérante, célibataire, Véronique Chambon a délaissé sa passion, le violon. On devine qu’elle a déjà aimé. Un jour, elle rencontre Jean, maçon. Tous deux sont bouleversés. Si elle peut vivre cet amour, lui est marié, heureux avec sa femme et père de famille. Il s’agit d’un scénario très simple, presque banal. C’est la première fois que je joue une amoureuse dans un film à la fois romanesque et concret.

Vincent Lindon, votre ex-mari, est Jean. Comment joue-t-on l’amour dans ces conditions ?

Le film est l’histoire d’une rencontre, d’un amour naissant. Ce n’est pas comme si nous jouions, Vincent et moi, des personnages proches de nous. Là, cela aurait été malsain. Au début d’ailleurs, nous étions intimidés. Cette gêne a certainement nourri notre jeu car elle coïncidait avec celle de nos personnages. Nous sommes acteurs. Consciemment ou non, nous faisons appel à nos émotions. Je suis contente d’avoir fait ce film. Je n’aurais pas voulu laisser ma place à quelqu’un d’autre. J’aime la personnalité de Vincent et j’admire l’acteur.

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Véronique Chambon joue du violon. Et vous ?

Pas du tout. Je n’avais pas mesuré les difficultés qui m’attendaient, d’autant que je devais mimer deux brefs morceaux en play-back. Pour qu’on y croie, j’ai pris trois heures de cours par jour pendant six mois avec deux violonistes, Hélène Roblin et Cécile Moreau. Un travail de dingue ! Mais un rôle est un cadeau. Une fois que j’ai dit oui à un metteur en scène, je m’investis à fond.

Dans la vraie vie, avez-vous d’autres cordes à votre arc ?

Il me semble que cela a toujours à voir avec le cinéma. Les textes de mes chansons racontent de petites histoires musicales. Et si je dessine depuis l’enfance, je me suis rendu compte que mes dessins étaient « cadrés » comme le ferait un chef opérateur.

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