Madagascar: l'Aïd et le «vivre ensemble»

À Madagascar, la journée de mercredi était fériée pour permettre aux musulmans du pays de célébrer l’Aïd-Al-Fitr ou de le préparer. Car si pour les sunnites, la célébration de la fin du ramadan a bien eu lieu hier, les communautés chiites elles, fêteront ce jeudi la fin « du mois béni » - le calcul pour fixer la date de l’Aïd étant différent pour cette branche de l’islam. Mais qu’importe la date, les prêches prononcés lors de la prière du Salat-al-Aïd, pour ce premier jour du mois de chawwal, prônent les mêmes messages d’amour et de vivre-ensemble.

avec notre correspondante à Madagascar, Sarah Tétaud

Pour le cheick Haniphe Akbaraly, à la tête des centres Rassoul Akram à travers le pays, le ramadan est l’occasion, dit-il, de « recharger les batteries dans le cœur des musulmans et de se purifier ». Et la fin de ce mois de partage et de solidarité ne doit en aucun cas marquer un retour aux mauvaises habitudes, prévient-il.

« Vous savez, il y a tellement de versets coraniques qui nous incitent à aider les pauvres. Donc tout ne s’arrête pas à la fin du mois de ramadan, mais doit se poursuivre après le ramadan, notamment la charité et le bon comportement avec les autres. Moi, je pense que tous nos frères musulmans, tous les business men de Madagascar d’origine indo-pakistanaise, doivent participer au développement du pays, dans la vie sociale, éducative et pourquoi pas politique. »

Et pour celui qui est à l’origine depuis trois ans de « l’Iftar de la fraternité », célébré durant le ramadan en présence des représentants des différentes religions du pays, la Grande Île est une terre spéciale.

Sur l’île, selon les estimations, la communauté musulmane représente 10 à 15 % de la population.


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