Comment Macron sera aux obsèques de la reine et à l’ONU le même jour

Avec le décalage horaire entre Londres et New York, le président parvient à assister à deux événements le soir du 19 septembre.

INTERNATIONAL - Don d’ubiquité ou simple décalage horaire ? L’agenda diplomatique du président de la République est chargé ce lundi 19 septembre, alors que s’ouvre la première assemblée générale de l’ONU, en présentiel depuis le déconfinement de la pandémie de Covid-19.

Défi logistique : les funérailles de la reine Elizabeth II sont prévues le 19 septembre à Londres, jour de l’ouverture de la semaine de l’assemblée générale de l’ONU, prévue jusqu’au 23 septembre. Le président de la République qui avait prévu d’atterrir aux États-Unis dimanche 18 septembre au soir a donc décalé sa venue pour assister aux obsèques royales, comme il l’a confirmé dans un tweet ce 15 septembre.

Les funérailles de la souveraine britannique dureront toute la journée en commençant à midi avec la cérémonie religieuse dans l’abbaye de Westminster, jusqu’à l’inhumation de la défunte à 20 h 30 à Windsor. Le président français s’envolera ensuite pour New York où il a prévu de dîner avec Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies. Il y a environ huit heures de vol pour relier les deux capitales et six heures de moins aux États-Unis avec le décalage horaire. Le président aura donc tout loisir de dîner avec le secrétaire général de l’Élysée et de vivre deux soirées au lieu d’une.

« La logistique suivra »

Au menu de ce rendez-vous diplomatique : la guerre en Ukraine, dossier d’autant plus sensible qu’elle est menée par un État membre permanent du conseil de sécurité, la Russie, « en violation de la charte des Nations unies » a rappelé la présidence française le 15 septembre lors d’un briefing à la presse. Une difficulté majeure qui supposerait un profond renouvellement des instances onusiennes, à commencer par celui du conseil de sécurité, vieux serpent de mer, défendu notamment par la France prête à « élargir les membres permanents et non-permanents du conseil de sécurité » et qui plaide depuis longtemps pour « une meilleure représentation de l’Afrique ».

Emmanuel Macron qui peine à convaincre de son action climatique sur la scène nationale entend utiliser la tribune de l’ONU pour mobiliser l’ensemble de la planète alors que la trajectoire pour réussir à tenir l’accord de Paris n’est pas la bonne. « L’agenda climatique sera également au cœur de ses rendez-vous bilatéraux du mardi 20 décembre », a précisé l’Élysée qui ne dévoile pas encore la liste de ses interlocuteurs, en cours de calage. Dans le viseur du chef de l’État français : la Cop 27 de Charm el-Cheikh en Égypte, prévue le 6 novembre qui doit être préparée lors de cette semaine onusienne.

Lors de son allocution mardi 20 septembre à la tribune des Nations Unies, le président français évoquera enfin le risque de « fracturation du monde » en raison des conséquences mondiales de la guerre en Ukraine que sont « l’énergie, l’alimentation et l’information, utilisées comme des armes de guerre dans cette guerre hybride ».

Enfin, sa participation au Christchurch Summit est présentée comme l’un des points forts de ce déplacement où sera abordée la thématique de la protection des enfants contre certains contenus sur internet. Un rendez-vous à huis clos avec l’ensemble des plateformes concernées comme Microsoft, Google, Twitter ou Amazon est à l’ordre du jour. Paraphrasant de Gaulle et « l’intendance suivra », la présidence avait prévenu dès le 10 septembre dans les colonnes du Journal du Dimanche : « la logistique suivra ».

Lire la suite

VIDÉO - Le public commence à se recueillir devant le cercueil de la reine Elizabeth II à Londres

Lire aussi

Les actes antisémites rencensés en France en baisse de 25% au premier semestre

La hausse des prix de l’électricité et du gaz limitée à 15 % en 2023

undefined