En Macédoine du Nord, la reconnaissance de la minorité bulgare dans la Constitution divise

Alors que le gouvernement de Macédoine du Nord souhaite modifier la Constitution pour y inclure la reconnaissance d’une minorité bulgare, cette décision divise à l’assemblée. Pour les députés du plus grand parti d’opposition, cette décision mettrait en péril l’existence même de cette jeune nation macédonienne, née en 1991, après la dislocation de la Yougoslavie.

"Les Macédoniens n'ont en principe rien contre le fait que la minorité bulgare soit reconnue dans la Constitution. Toutefois, le préambule devrait faire ressortir la continuité historique du peuple macédonien, la nation macédonienne et la spécificité de la langue macédonienne originelle", explique Branko Gerovski, rédacteur en chef du journal "Plus info".

En 2022, la Bulgarie a levé son veto à l’ouverture des négociations d’adhésion du pays à l’UE. Mais Sofia exige désormais que la Macédoine du Nord effectue ce changement constitutionnel.

"En tant que pays, nous devons remplir cette obligation, nous devons la réaliser, si nous voulons poursuivre la voie européenne", explique Darko Kaevski, porte-parole de l'Alliance sociale-démocrate.

Ces changements constitutionnels seront décidés après la présidentielle et les législatives, prévus fin avril et début mai.