M6 n’est plus à vendre

TF1 et M6 abandonnent leur projet de fusion (Photo d’illustration).
Robert DEYRAIL via Getty Images TF1 et M6 abandonnent leur projet de fusion (Photo d’illustration).

Robert DEYRAIL via Getty Images

Le géant des médias Bertelsmann-RTL renonce à céder M6 (Photo d’illustration).

MÉDIAS - Fin du suspens. Après l’échec de fusion avec TF1, le groupe Bertelsmann, actionnaire majoritaire du groupe M6 (détenteur des chaînes M6, W9, 6ter, Gulli et Paris Première et des radios RTL, RTL2 et Fun Radio), cherchait à vendre sa participation. Il y a finalement renoncé, a-t-il annoncé ce lundi 3 octobre.

En raison d’un calendrier très contraint et des enjeux de concurrence soulevés par l’opération, les 48,3 % détenus par l’Allemand Bertelsmann ne changeront donc pas de crémerie. « Nous continuerons de poursuivre notre stratégie de construire des groupes de médias nationaux de taille suffisante pour concurrencer les plateformes américaines », réagit le PDG du géant allemand des médias Thomas Rabe dans un communiqué, cité par Le Point.

Trois offres à la poubelle

Depuis plusieurs jours, trois offres étaient sur la table. La première, qui valorisait la participation de Bertelsmann dans M6 autour de 1,2 milliard d’euros, provenait du groupe coté de production audiovisuelle et de paris sportifs contrôlé par le Français Stéphane Courbit, associé notamment pour l’occasion à Rodolphe Saadé, le patron du géant du transport maritime CMA-CGM.

Une seconde proposition était signée du milliardaire Xavier Niel (groupe Iliad), présent à la fois dans la production via le groupe Mediawan et la distribution de contenus via l’opérateur Free. L’homme d’affaires s’était associé pour l’occasion avec la famille Berlusconi qui contrôle le groupe MediaForEurope (ex-Mediaset).

La troisième offre, enfin, était signée du Tchèque Daniel Kretinsky, propriétaire du groupe de presse CMI France (Elle, Marianne, Femme Actuelle), et également actionnaire du Monde et de TF1.

Trop d’incertitudes

L’opération de cession était soumise à un calendrier « plus qu’ultra-serré », avait prévenu Roch-Olivier Maistre, le président de l’Autorité de la communication audiovisuelle (Arcom). Il aurait ainsi fallu que l’institution donne son agrément à un changement de contrôle, puis autoriser le renouvellement de l’autorisation de diffusion de M6 sur la TNT, le tout avant la date du 5 mai 2023 à laquelle elle arrive à échéance. Après cette date, tout changement de contrôle de la chaîne est interdit par la loi pendant cinq ans.

Malgré des offres « financièrement attractives », le groupe Bertelsmann a donc renoncé à vendre ses parts et expliqué ce revirement par « les risques légaux et les incertitudes » liés à l’autorisation de la vente de la part des différentes autorités de régulations et de la concurrence.

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