Météo : le pic de chaleur attendu ce 2 octobre « et ce n’est même pas l’été indien »
MÉTÉO - L’automne a débuté mais l’été persiste : après une chaleur déjà historique en septembre, la France a enregistré dimanche des températures inédites pour un mois d’octobre, avant un pic ce lundi 2 octobre qui pourrait établir de nouveaux records selon Météo-France.
Plus de 30 degrés sur une large partie du pays, notamment dans le Sud-Ouest... Le mercure a grimpé dimanche à des niveaux jamais enregistrés pour le dixième mois de l’année, symbole d’un changement climatique qui multiplie les phénomènes extrêmes et tardifs.
▶️ Lundi 2 octobre : pic.twitter.com/3ZMUPs1vMw
— Météo-France (@meteofrance) September 29, 2023
« Ce n’est même pas l’été indien, c’est encore l’été ! », a résumé pour l’AFP Olivier Proust, prévisionniste de Météo-France. « Cela rebat les cartes de la climatologie du mois d’octobre dans le Sud-Ouest », dit-il alors que le pic de chaleur n’a pas encore été atteint.
📊🌡 #Septembre2023 est le mois de septembre le plus chaud jamais observé en métropole, depuis le début des mesures en 1900.
La température moyenne sur le mois sera très largement au-dessus des normales (environ + 3,6 °C - valeur provisoire).
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Des records sans cesse battus
Lundi, une nouvelle poussée du thermomètre est attendue avec 32 à 34 degrés dans le Centre et le Sud-Ouest, et localement 35 à 36 dans le Béarn ; l’extension de ces températures élevées doit aussi s’étendre à la Bourgogne et au Grand Est. Seuls les abords de la Manche sont inférieurs à 25 degrés, selon Météo-France, qui s’attend à ce que certains records établis dimanche soient à nouveau battus lundi.
Le record national de chaleur pour un mois d’octobre, détenu par Ajaccio avec 35 degrés en 1988 et, sur le continent, par Dax avec 34,7 degrés en 1985, pourrait être effacé, peut-être même dès consolidation des valeurs de dimanche.
Pour un début de mois d’octobre, les températures pourraient être plus élevées de 1 à 3°C par rapport aux records absolus dans le sud-ouest et le centre-est : 33°C à Toulouse (ancien record à 30,8°C), 33°C à Albi (31,4°C), 33°C à Montauban (32°C) ou encore 29°C au Puy (26,8°C). À Paris ce lundi, il fera 28°C l’après-midi, soit un différentiel de +9°C par rapport aux températures habituelles pour un 2 octobre. De leur côté, les Toulousains vont connaître une série de sept jours consécutifs à 30°C ou plus, entamée mardi 26 septembre.
Bouffées de chaleur subtropicales
Ces hautes températures actuelles sont liées à la remontée d’anciennes dépressions tropicales issues des Antilles en direction de l’Atlantique Nord. Elles propulsent dans leur sillage des bouffées de chaleur subtropicales, explique La Chaîne Météo.
Ces températures exceptionnelles interviennent dans le sillage d’un mois de septembre record, le plus chaud jamais enregistré, poursuivant une série de presque deux ans au-dessus des normales de saison.
🌡️ À 16h, c'est 292 stations qui ont battu ou égalé leur record mensuel d'octobre ! Ça représente 20% des stations en France en seulement 24h; un cinquième ! C'est un bouversement climatologique, c'est inimaginable !
Et demain est prévu plus chaud !
Carte @infoclimat et… pic.twitter.com/UcQDyZU8Rd— Etienne Farget 🌩️ (@EtienneFargetMC) October 1, 2023
Une chaleur remarquable qui est conforme aux observations des climatologues selon lesquelles le changement climatique d’origine humaine augmente non seulement la sévérité des canicules mais aussi leur précocité ou leur survenue tardive.
« En octobre, on va se retrouver avec des températures de plus en plus souvent de cet acabit », confirme Olivier Proust.
Nouveau week-end estival à venir
Les activités humaines doivent s’adapter à cette nouvelle donne, comme sur le littoral atlantique où la surveillance des plages, habituellement limitée aux mois d’été, est de plus en plus requise hors saison.
Samedi, un touriste russe de 50 ans a été trouvé mort noyé sur une plage de Mimizan (Landes), dans une « zone sujette aux baïnes », a-t-on appris auprès des pompiers et du parquet.
La surveillance pourrait à nouveau être requise le week-end prochain : après le passage d’une perturbation atlantique mardi, les conditions anticycloniques devraient se réinstaller par la suite, avec « très probablement un nouveau week-end estival » les 7 et 8 octobre, selon Olivier Proust.
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