Météo en France : après la canicule inédite, le bout du tunnel se dessine ce lundi 11 septembre
MÉTÉO - Les Français vont pouvoir enfin souffler. À partir de ce lundi 11 septembre, les températures vont en effet baisser après une semaine caniculaire extraordinaire pour un mois de septembre.
Accompagné d’une dégradation orageuse, un net rafraîchissement gagnera par l’ouest jusqu’au centre du pays, marquant la fin de cet épisode de chaleur, annonce Météo-France.
Les orages seront ponctuellement forts, accompagnés d’un risque de chutes de grêle, précise La Chaîne Météo.
Les températures maximales n’atteindront ce lundi plus que 22 à 29 °C sur une large moitié ouest du pays. À l’est, les températures maximales s’échelonneront de 30 à 33 °C, localement 34 °C. Il ne fera pas plus de 27 °C l’après-midi sur le pourtour méditerranéen.
⚠️⚡️ La #vague_de_chaleur actuelle se termine par des #orages entre ce dimanche soir et mercredi, qui circuleront lentement d'ouest en est, freinés par l'air chaud qui résiste. Ils seront ponctuellement forts, accompagnés d'un risque de #chutes_de_grêle. pic.twitter.com/D6BBYFtDLm
— La Chaîne Météo (@lachainemeteo) September 10, 2023
Pour les journées de mercredi et jeudi prochains, les températures en après-midi se situeront dans une fourchette allant de 19 à 27 °C.
Sur Twitter, le météorologiste Guillaume Séchet explique que « le blocage de type “oméga” s’atténuera en début de semaine prochaine ».
#canicule #chaleur Le blocage de type "Oméga" (tant commenté ces jours-ci, responsable de cette chaleur durablement intense et inédite en septembre) s’atténuera en début de semaine prochaine. Animation de l'évolution du géopotentiel 500 hPa. pic.twitter.com/8SGK0JLSXn
— Guillaume Séchet (@Meteovilles) September 8, 2023
Phénomène « oméga »
La France, tout comme le Benelux et le Royaume-Uni, a été inscrite cette semaine dans une zone de blocage en forme de la lettre grecque oméga, combinant de l’air très chaud et des poussières sahariennes.
Cette zone de hautes pressions était entourée de deux zones de basse pression au large du Portugal et en Méditerranée orientale, appelées gouttes froides, responsables de très grosses intempéries, notamment en Grèce et en Espagne où des pluies diluviennes ont généré de terribles inondations et coulées de boues.
Après avoir déferlé, elle crée une structure dite en OMEGA car de la forme de la lettre grecque Ω.
La carte de rang (droite) montre que l'Ω prévu est très prononcé avec des valeurs du #DomeDeChaleur associées record pour la saison, de même pour les gouttes froides latérales.
7/ pic.twitter.com/9fbMvewe1k— Christophe Cassou (@cassouman40) September 4, 2023
« À cause du blocage entre des zones de basse et de haute pression, les pluies ont été stationnaires et très intenses. Pour l’instant les modèles de Météo-France ne prévoient pas une répétition d’événements similaires en France », a indiqué ce dimanche Lucien Vernezoul, prévisionniste à Météo-France, à l’AFP.
« Les orages vont traverser le pays, portés par un flux d’ouest, ce qui fait que l’on ne devrait pas avoir de quantité de pluie aussi élevée qu’en Grèce et en Espagne » a-t-il ajouté. Mais ils pourront aller jusqu’à des épisodes de grêle localisés, a-t-il prévenu.
Pour l’instant, Météo-France n’a pas émis d’alerte liée aux orages, seulement une vigilance jaune (« soyez attentifs ») à partir de ce dimanche sur la façade atlantique et sur 38 départements du nord au sud ce lundi.
Des dizaines de records depuis le 4 septembre
Samedi 9 septembre, le thermomètre avait atteint pour la deuxième fois de la semaine le record de la journée la plus chaude de septembre en France, l’indicateur thermique national s’établissant à 25,1 °C, a confirmé ce dimanche 10 septembre Météo-France.
Lundi dernier, à 25,1 °C, l’indicateur qui fait la moyenne des mesures quotidiennes de température moyenne de l’air dans 30 stations météorologiques réparties de manière équilibrée en métropole avait battu le précédent record de 24,7 °C pour un mois de septembre, relevé le 4 septembre 1949.
Plus d’une dizaine de records mensuels ont été battus samedi de la Bretagne (Saint-Brieuc, 31,5 °C) à la région parisienne (Trappes, 34,6 °C, Le Bourget, 35,3 °C) en passant par la Normandie (Rouen, 33,2 °C) sans oublier Nantes (35,4 °C).
Ces records, qui s’ajoutent à des dizaines d’autres battus depuis lundi 4 septembre un peu partout en France métropolitaine, illustrent le caractère inédit de cette vague de chaleur, conforme aux avertissements des climatologues concernant l’extension des canicules aux marges de l’été. Paris a passé une semaine avec des pics à plus de 30 °C chaque jour, plusieurs fois au-dessus de 35 °C.
Ce dimanche 10 septembre, les températures sont restées caniculaires en Île-de-France et dans le Centre-Val-de-Loire, autour de 35-36 degrés, dans 14 départements au total qui sont restés inscrits en vigilance orange pour la canicule.
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