Dans ses mémoires, le prince Harry ne lésine pas sur les révélations

Des exemplaires du journal Evening Standard, contenant des articles sur la relation entre le prince Harry, duc de Sussex, et le prince William, prince de Galles, sont distribués à Londres le 5 janvier 2023.
JUSTIN TALLIS / AFP Des exemplaires du journal Evening Standard, contenant des articles sur la relation entre le prince Harry, duc de Sussex, et le prince William, prince de Galles, sont distribués à Londres le 5 janvier 2023.

PEOPLE - Un récit sans filtre. Dans ses mémoires à paraître, le prince Harry raconte une altercation violente avec son frère William, avoir pris de la cocaïne, et son opposition au remariage de son père Charles, désormais roi, selon des extraits qui ont fuité dans plusieurs médias britanniques ce jeudi 5 janvier.

Un mois après la diffusion du documentaire Netflix sur Harry et son épouse Meghan sans allégation fracassante, la monarchie britannique affronte cette fois-ci des révélations bien plus accablantes sur le départ du couple en 2020 pour la Californie, avec la publication le 10 janvier, du livre « Le Suppléant ».

Avant cette échéance redoutée, plusieurs médias ont obtenu une copie de l’ouvrage, notamment lorsque des librairies espagnoles l’ont mis par erreur en vente. À suivi un flot d’extraits qui ont provoqué la stupéfaction, de son engagement sanglant en Afghanistan à des détails sordides tels sa consommation de cocaïne ou sa perte de virginité. Voici quelques-unes de ces révélations.

25 morts en Afghanistan

Dans son livre, le fils cadet du roi Charles révèle qu’il a tué 25 « combattants ennemis » en Afghanistan, qu’il voyait comme des « pièces d’un jeu d’échecs ».

« Je m’étais fixé comme objectif, dès le premier jour, de ne jamais me coucher avec des doutes sur le fait que j’avais fait ce qu’il fallait, que j’avais tiré sur des talibans et uniquement sur des talibans, sans civils à proximité », raconte-t-il dans le livre, selon le Daily Telegraph.

À l’heure des hélicoptères Apaches et des ordinateurs, il sait « avec exactitude combien de combattants ennemis » il a tués. « Et il me semblait essentiel de ne pas avoir peur de ce nombre », « 25 », qui ne lui procure ni « satisfaction » ni « embarras ».

Enquête sur la mort de Diana

Après la mort de Lady Di dans un accident de voiture à Paris, Harry raconte selon Sky News que son frère William et lui avaient jugé « simplistes et absurdes » les conclusions des investigations selon lesquelles l’état d’ivresse du chauffeur était « la seule cause de l’accident ». Si le chauffeur a été « ébloui » par les paparazzis, « pourquoi n’ont-ils pas été en prison ? »

Mais « ceux qui décidaient nous ont dissuadés » de demander la réouverture de l’enquête, écrit Harry.

Contact avec sa mère

Selon le Guardian, le prince Harry révèle avoir consulté, sur les conseils d’un ami, une femme, qu’il s’abstient de qualifier de « médium ». Celle-ci lui a permis d’entrer en contact avec sa mère Diana.

« J’ai senti une énergie autour d’elle », raconte-t-il, expliquant que cette femme lui a dit « votre mère est avec vous ».

Elle lui a expliqué que Diana lui disait qu’il « vivait la vie quelle n’avait pu vivre », qu’il « vivait la vie » qu’elle voulait pour lui.

Prendre de la cocaïne ? « Bien sûr »

Selon Sky News, Harry a reconnu avoir « bien sûr » pris de la cocaïne. « Chez quelqu’un, lors d’un week-end de chasse, on m’a proposé une ligne et ensuite j’en ai encore pris », écrit-il. « Ce n’était pas très amusant, ça ne m’a pas rendu particulièrement heureux », « mais ça m’a fait me sentir différent », confie-t-il. « J’étais un jeune de 17 ans qui voulait essayer n’importe quoi qui puisse bousculer l’ordre établi ».

Les blagues de Charles sur le « vrai » père de Harry

Selon la « page six » du New York Post, Harry raconte que l’une des « meilleures blagues » du « répertoire » de son père le roi Charles III consistait à dire : « Qui sait si je suis vraiment le prince de Galles ? Qui sait si je suis même ton père ? »

« Il riait et riait, bien que c’était une blague particulièrement pas drôle étant donné la rumeur qui circulait alors, que mon véritable père était l’un des anciens amants de maman : le major James Hewitt », raconte-t-il. Selon lui, l’une des causes de cette rumeur était que ce dernier était roux, une autre était le « sadisme ».

La violente altercation avec William

C’est la première indiscrétion du livre à avoir fuité : selon le Guardian, Harry accuse son frère William de l’avoir jeté au sol lors d’une dispute en 2019 concernant Meghan, que Harry avait épousée l’année précédente.

William « m’a attrapé par le col, arrachant mon collier, et m’a fait tomber par terre », relaterait Harry. « J’ai atterri sur la gamelle du chien, qui s’est brisée sous mon dos, les morceaux m’entaillant », ajouterait le prince. William lui aurait ensuite présenté des excuses.

« Mission accomplie »

Selon le Guardian, Harry évoque tout au long de ses mémoires la difficulté d’être « le suppléant ». Il raconte notamment que le jour de sa naissance, son père Charles aurait dit à sa mère Diana : « Magnifique ! Désormais tu m’as donné un héritier et un suppléant - mission accomplie ».

La « vilaine belle-mère », le costume de nazi et le dépucelage

Selon le site internet du Daily Mail, Harry explique s’être opposé au remariage de son père avec Camilla, craignant qu’elle ne soit une « vilaine belle-mère ».

Par ailleurs, selon le tabloïd The Sun, Harry affirme que William et son épouse Kate l’ont encouragé, alors qu’il avait 20 ans, à se déguiser en nazi lors d’une soirée costumée, ce qui avait fait scandale.

Enfin, selon Sky News, il raconte « l’épisode humiliant » de sa perte de virginité avec une « femme plus âgée », qui aimait les chevaux et l’a traité comme un « jeune étalon »... et lui a mis une fessée après qu’il l’a « montée rapidement » dans un champ à l’arrière d’un pub fréquenté.

Buckingham reste silencieux

Le flamboyant mariage en mai 2018 entre le prince Harry, aujourd’hui âgé de 38 ans, et Meghan, une actrice américaine métisse divorcée, semblait donner un coup de jeune à la famille royale. Il a vite tourné à la guerre familiale et en harcèlement médiatique, poussant les « Sussex » à quitter la monarchie avec fracas en 2020.

Le palais de Buckingham est resté silencieux sur ces informations, comme sur les accusations formulées dans la docu-série de Netflix sortie le mois dernier. Le couple y reprochait à la famille royale de ne pas les avoir protégés et Harry accusait son frère de lui avoir « hurlé » dessus en 2020 en présence d’Elizabeth II.

Ces critiques tombent en pleine période de transition pour la famille royale britannique après l’accession au trône de Charles III, suivant la mort d’Elizabeth II le 8 septembre à 96 ans. Le souverain du Royaume-Uni et de 14 autres États du Commonwealth doit être couronné le 6 mai, un événement annoncé comme grandiose diffusé dans le monde entier.

Harry en sera-t-il ? Dans une bande-annonce diffusée par ITV, le prince esquive, estimant qu’il pouvait se passer « plein de choses d’ici là ».

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