Médine, invité aux universités d’été des écolos, sera aussi aux « Amfis » de la France insoumise

Le rappeur Médine, ici photographié en mars durant une manifestation à la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher, en Normandie, sera invité des « Amfis » de la France insoumise, en plus de participer aux universités d’été des écologistes.
Le rappeur Médine, ici photographié en mars durant une manifestation à la raffinerie Total de Gonfreville-l’Orcher, en Normandie, sera invité des « Amfis » de la France insoumise, en plus de participer aux universités d’été des écologistes.

POLITIQUE - « Si peu de déchet dans mes textes qu’on m’appelle l’écologiste. » Et bientôt l’Insoumis ? Le rappeur Médine, déjà invité des universités d’été d’EELV, qui se tiendront au Havre, sa ville natale, sera également de la partie aux « Amfis » de la France insoumise à Valence, dans la Drôme, comme l’a confirmé le député LFI Bastien Lachaud à l’AFP. Deux événements qui sont organisés le dernier week-end d’août.

Le Figaro, qui a révélé en premier l’information de sa participation aux universités d’été des Insoumis ce mardi 8 août, indique que celle-ci est planifiée et confirmée en interne « depuis longtemps ». « C’est un rappeur populaire. Il a un écho auprès de beaucoup de gens. C’est important de discuter avec ce genre d’artiste », se justifie une source interne au mouvement mélenchoniste, citée dans les colonnes du quotidien.

L’artiste aux huit albums, qui va débattre avec Marine Tondelier au Havre sur le thème de « La force de la culture face à la culture de la force » - une phrase tirée de son quatrième opus Prose Élite (pour lequel il s’affiche avec Victor Hugo sur la pochette) - devrait échanger aux « Amfis » avec la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot.

Rappeur engagé

Ces derniers jours, l’invitation de Médine, 40 ans, aux journées d’été des écolos a suscité une vague de réprobation dans la sphère politique, du camp présidentiel à l’extrême droite. Certains mettent en avant quelques extraits de ses paroles, notamment la chanson « Dont Laïk » (2015), dans laquelle il lance : « Crucifions les laïcards comme à Golgotha. » Des mots, et autres polémiques, avec lesquels le rappeur a pris ses distances à plusieurs reprises.

Plus récemment, en 2023, nombreux élus du Rassemblement national ont tenté de faire annuler certains de ses concerts. Médine avait notamment riposté sur scène à Agen en avril, en appelant son public à frapper symboliquement une piñata à leur effigie.

Pour répondre aux critiques agitées çà et là, les écolos ont déjà défendu le « parcours » de leur invité, désormais reconnu pour son engagement politique sur les piquets de grève ou contre les violences policières et l’extrême droite.

« Aujourd’hui, il dénonce l’extrême droite et l’emprise de l’extrême droite. Il a aussi évolué sur les questions des personnes LGBT, il a même défendu leurs droits. J’aimerais que l’on discute avec lui pour savoir (...) et quels sont les éléments qui lui ont permis de faire évoluer sa pensée », a encore expliqué jeudi dernier la députée écologiste Sandrine Rousseau sur LCI.

La cheffe des écolos, Marine Tondelier, évoque, elle, « beaucoup de combats communs. » Des combats également partagés avec les insoumis… Et les communistes ? Le rappeur, qui dit « j’fais pas de concert, j’fais des meetings », dans son titre La France au rap français, sera aussi à l’affiche de la Fête de l’Humanité en septembre prochain. Mais uniquement pour se produire cette fois.

À voir également sur Le HuffPost :

JDD : Sabrina Agresti-Roubache justifie son interview à l’hebdomadaire en convoquant « Charlie »

La ville de Marcq-en-Barœul annule un concert d’Izïa après ses propos visant Emmanuel Macron