Médine à la fête de l’Huma : Stéphane Séjourné, le chef de Renaissance, annule sa présence

Le patron de Renaissance annule sa venue à la fête de l’Huma en raison de la présence de Médine
Le patron de Renaissance annule sa venue à la fête de l’Huma en raison de la présence de Médine

POLITIQUE - Après les écolos et les insoumis, au tour des communistes. Le PCF est critiqué par une partie du monde politique à cause de la présence du rappeur engagé Médine à la fête de l’Humanité (événement en lien avec le parti) en septembre prochain. À tel point que le chef de Renaissance, Stéphane Séjourné, a annoncé lundi 21 août à son homologue communiste, Fabien Roussel, qu’il renonçait à venir.

« J’apprends ce jour la présence du rappeur Médine. Je suis sûr que vous comprendrez alors mon choix de ne plus vouloir participer au même événement qu’une personnalité connue pour avoir tenu des propos antisémites », a ainsi écrit Stéphane Séjourné à son homologue, selon une information de RMC que Le HuffPost est en mesure de confirmer.

Un choix que l’on regrette du côté du PCF. « Je trouve cette décision excessive. La programmation musicale choisie par le journal l’Humanité n’a pas de lien avec le débat politique que l’on aurait pu avoir », explique Léon Deffontaines, le jeune communiste qui devait débattre avec Stéphane Séjourné, auprès de RMC. Et d’ajouter : « Médine et Stéphane Séjourné ne se seraient même pas croisés. »

La polémique enfle (encore)

Médine, dont l’invitation à se produire la scène de la fête de l’Huma est antérieure à son invitation aux journées estivales des écolos et des insoumis, est au cœur d’une polémique pour des propos tenus sur les réseaux sociaux.

Le rappeur, 40 ans et huit albums au compteur, est effectivement accusé d’antisémitisme pour avoir fait un jeu de mots douteux à propos de Rachel Khan (une essayiste juive et petite fille de déportée), la qualifiant de « Reskhanpée » après que celle-ci l’a assimilé à un « déchet », en lien avec sa présence chez EELV.

Une sortie qui nourrit le procès en antisémitisme fait par une partie de la classe politique à Médine, procès également alimenté par certaines prises de position anciennes (comme le geste de la quenelle). À noter toutefois que le rappeur havrais, engagé contre le racisme et les discriminations dans ses textes ou interview, est rapidement revenu sur son tweet douteux, en expliquant qu’il faisait référence au parcours professionnel de son interlocutrice. Il avait présenté ses excuses pour cette « formule pas adaptée, qui a certainement dû heurter des personnes ».

La controverse continue d’enfler malgré tout, et Médine peine à trouver des soutiens au-delà de la sphère des Insoumis. Lundi, les maires écologistes de Bordeaux, Pierre Hurmic, et de Strasbourg, Jeanne Barseghian, ont ainsi indiqué qu’ils ne participeraient pas aux journées d’été de leur parti au Havre, en raison de sa venue. Invitée de BFMTV ce mardi matin, Sandrine Rousseau a pour sa part eu bien du mal à cacher sa gêne, en indiquant qu’elle souhaitait « tester » l’artiste sur ses engagements.

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