Médicament : le pouvoir surprenant de l'effet placebo

La médecine doit beaucoup à la guerre. Les conflits armés ont révolutionné les techniques de médecine d’urgence, mais pas seulement… Pendant la Seconde Guerre mondiale, un médecin anesthésiste américain a eu une idée de génie : confronté à une pénurie de morphine, Henry K. Beecher décide d’injecter une solution saline en guise d’antidouleur à ses blessés. Bluffé par l’efficacité de ce médicament fantôme, il publie en 1955 une étude sur "le puissant effet placebo", qui soulagerait de manière satisfaisante dans 35% des cas. Certes, en 1977, il a été démontré que Beecher avait un peu gonflé ses résultats. Et il n’était pas le premier puisque, un siècle plus tôt, Armand Trousseau avait déjà constaté l’effet placebo. Il n’empêche, l’histoire était lancée.

Depuis, plusieurs expérimentations ont mis en évidence qu’un soin ne reposant sur aucun principe actif peut améliorer un symptôme. Des données scientifiques solides ont prouvé son efficacité, notamment analgésique. Une sorte de bisou magique ! "À l’imagerie cérébrale, nous voyons clairement que, lors de l’administration d’un placebo, les zones cérébrales impliquées dans la sensation de douleur sont moins actives, alors que celles régulant la douleur s’activent", explique Didier Bouhassira, neurologue et chercheur à l’Inserm.

Déjà, en 1978, les derniers réfractaires avaient dû capituler devant l’expérience de John Levin, qui a fait date. Après avoir observé qu’une solution saline – à la place de la morphine – soulageait des personnes (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Le rôle étonnant de notre microbiote sur nos performances sportives
Comment les enfants atteints de leucémie sont-ils traités ?
Les étonnantes transformations du corps de la femme durant la grossesse
Les 6 émotions de base, des alliées inattendues !
Quels sont les effets de la malbouffe sur la santé ?