Un médicament oral destiné à éliminer une contamination radioactive testé chez l'humain

Un médicament sous forme de capsule orale et destiné à lutter contre une contamination radioactive va être testé chez l'humain aux Etats-Unis. Il s'agit pour le moment de vérifier son innocuité.

La guerre en Ukraine fait planer depuis plusieurs mois un risque nucléaire, d'abord avec la menace d'une attaque atomique, et très récemment, avec la situation critique à la centrale nucléaire de Zaporijjia. Hasard du calendrier, les National Institutes of Health (NIH) - agences nationales américaines de recherche médicale - ont annoncé, le 15 mai 2023, le début d'un essai chez l'humain d'un médicament destiné à éliminer une contamination radioactive.

Jusqu'à 7,5 grammes pour la dose la plus forte

Sa simple évocation est lourde de profondes craintes : la contamination radioactive interne survient lorsque des éléments radioactifs sont absorbés à travers une peau blessée, lorsqu'ils sont inhalés ou ingérés, après l'explosion d'une bombe sale ou un accident dans une centrale nucléaire. Cette contamination endommage l'ADN, les tissus, les organes...

Lire aussiRégime : a-t-on enfin trouvé une solution pour éviter l’effet yo-yo ?

Comment lutter contre un tel mal ? L'une des solutions est de retirer les éléments radioactifs du corps aussi rapidement que possible, lorsque la contamination a eu lieu. Et c'est là qu'intervient le médicament HOPO 14-1. Lors d'un premier essai clinique chez l'humain (phase 1), l'entreprise SRI International, fondée par l'Université de Stanford, va d'abord tester l'innocuité, la tolérance et l'évolution du médicament dans le corps humain, à l'aide de doses croissantes de produit.

Pour cette étude, 42 participants ont été recrutés, âgés de 18 à 65 ans. Ils seront divisés en 7 groupes de six personnes : "Chaque participant du premier groupe recevra une dose de 100 milligrammes (mg) de HOPO 14-1. Les groupes suivants recevront des doses de plus en plus élevées du médicament à l'étude jusqu'à 7500 mg dans le groupe final, si des doses plus faibles sont jugées sûres", expliquent les NIH - qui financent l'étude - dans un communiqué. Chaque participant sera étroitement surveillé, au moins durant 14 jours, afin de mesurer l'absorption, la distribution [...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi