Le mécanisme de la migraine et des auras enfin décrypté dans une étude inédite

Une étude inédite dévoile le mécanisme du mal de tête ressenti pendant les migraines, parfois perçu uniquement d'un côté du crâne, ainsi que le lien avec l'aura visuelle perçue en début de crise.

10% de la population souffre de migraines dans le monde. Et pourtant, le mécanisme de la douleur qui se cache derrière était encore très mal compris. Quel lien entre l’aura visuelle perçue par certains et l’apparition, plus tard, du mal de crâne ?

Pour la première fois, une équipe vient de découvrir un mécanisme inédit qui explique pourquoi la douleur est perçue avec un délai et pourquoi elle se concentre souvent d’un seul côté du crâne. Ces résultats, publiés dans la revue Science, laissent espérer de nouveaux traitements pour les malades.

Les auras, des flashs lumineux dans la vision

Environ 1 personne sur 10 souffre de migraines et un quart d’entre elles font l’expérience d’auras. Ce phénomène se caractérise par des flashs lumineux dans la vision, des zones où la vision se brouille, une vision parfois doublée, des sensations de picotement ou des pertes de sensations dans les membres. Cette aura est due à un mécanisme appelé la "dépression corticale envahissante". Concrètement, une vague de glutamate et de potassium irradie le cerveau au point que les neurones se dépolarisent de leurs charges électriques.

La circulation sanguine est altérée et les niveaux d’oxygène se réduisent dans l’organe. En règle générale, la dépolarisation a lieu dans l’aire visuelle, d’où les symptômes liés à la vue apparaissant avant le mal de crâne.

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Une barrière hémato-encéphalique pas si étanche que ça

Le cerveau, pourtant, est un organe qui ne ressent pas la douleur. Comment ces signaux arrivent-ils alors jusqu’au système nerveux central ? Car c’est bien ce réseau de communication qui transmet l’information entre le cerveau et le reste du corps via les mêmes nerfs sensibles qui détectent aussi le toucher et la douleur venue d’une source extérieure. Or en observant le phénomène de migraine chez la souris, il apparaît que les protéines relâchées pendant l’aura sont transportées dans le liquide céphalo-rachidien. Et qu’elles prennent un chem[...]

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