«La lutte contre les LGBTphobies impose la mobilisation de toutes et de tous»

SOS Homophobie rappelle que la parole et les actes homophobes sont toujours présents en France.

SOS Homophobie présente ce mardi son rapport annuel. Pour le président de l'association, la société civile, les pouvoirs publics et les associations doivent lutter contre l'homophobie, toujours présente en France.

«Le point où la résistance s’est faite chez les autres, ce n’était pas qu’ils aient couché ensemble, ce n’était pas ça qui était intolérable, mais c’était que le lendemain matin, ils se tiennent par la main, c’était que, pendant le déjeuner, ils s’embrassent, c’était qu’ils ne se quittent plus, c’était finalement toute une série de plaisirs qui étaient justement des plaisirs d’être ensemble […]». Ces quelques mots de Michel Foucault à propos d’un couple gay trouvent leur résonance dans le bilan que nous dressons des LGBTphobies en 2014.

En 2013, nous avions reçu un nombre sans précédent de témoignages d’homophobie et de transphobie. Un an après, le nombre de témoignages a baissé, mais, dans quelques contextes, ceux de la vie quotidienne, la haine se manifeste toujours autant. Qui en sont les victimes ? Jean-Paul F. et Jean-Paul B., un couple agressé à un arrêt de bus après s’être embrassés, Sandra et Charline qui n’osent pas se tenir la main en public, Fabien insulté par ses camarades de classe, Louise dont la banque refuse de tenir compte de son changement d’identité de genre.

Ces chiffres traduisent bien sûr une plus grande volonté des victimes de faire connaître les violences qu’elles subissent. Ils illustrent le travail quotidien accompli par les bénévoles de SOS Homophobie. Mieux connue, notre association est aussi davantage sollicitée. Mais ces chiffres montrent d’abord à quel point l’homophobie est enracinée dans notre pays, dans les familles, le voisinage, les lieux de travail.

Depuis 2012, les débats autour du mariage pour tous ont donné une nouvelle légitimité à ces LGBTphobies du quotidien. Pourquoi s’interdire les moqueries et les insultes, le rejet et les coups quand, publiquement, les déclarations homophobes et transphobes se multiplient (...)

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