Lumière sur la maladie de Parkinson : un dispositif implanté dans la tête du patient !

Fruit d’un labeur engagé en 2012, le projet NIR (Near InfraRed) imaginé par des chercheurs du centre de recherche Clinatec vise à freiner l’évolution de la maladie de Parkinson directement à la source ! Un dispositif médical capable d’émettre une lumière infrarouge sur les neurones malades serait implanté dans la boîte crânienne du patient.

"Make the impossible possible" : tel est le slogan du centre de recherche biomédicale Edmond J. Safra (Clinatec). Comme un espoir face à une maladie neurodégénérative qui touche plus de 8 millions de personnes autour du globe, le centre de recherche intégré au CEA de Grenoble développe l’utilisation de la photobiomodulation intracrânienne (lire l'encadré ci-dessous) pour ralentir l’évolution de la maladie de Parkinson : un projet porté par Cécile Moro, directrice de recherche au CEA, sobrement appelé NIR (Near InfraRed ou proche infrarouge en français).

Qu’est-ce que la photobiomodulation intracrânienne ?

Derrière son appellation complexe se cache une technique thérapeutique innovante capitalisant sur les effets bénéfiques de la lumière pour améliorer la fonction cérébrale. Le dispositif NIR final, qui a fait l’objet de plus d’une dizaine de brevets, est constitué d’un stimulateur, qui fournit l’énergie implantée sous la clavicule du patient, d’un boîtier optique placé dans la boîte crânienne et d’une fibre optique passée dans les ventricules du cerveau délivrant la lumière infrarouge au niveau de la substance noire.

Implantation d\'un dispositif NIR
Implantation d\'un dispositif NIR



Implantation d'un dispositif NIR. Crédits : CEA-Leti / 2021

Maladie de Parkinson ou "maladie de l’énergie"

Lorsque l’on est atteint de la maladie de Parkinson, les neurones dopaminergiques, cellules très énergivores, meurent progressivement. Ceux-là mêmes qui sont responsables de la sécrétion de la dopamine dans la substance noire.

Les neurones qui constituent cette région – dont près de 400.000 neurones dopaminergiques - forment un réseau avec d’autres zones cérébrales. On peut notamment citer le striatum, région particulièrement impliquée dans le contrôle des mouvements, mais aussi dans les fonctions cognitives et comportementales. Ce n’est pas sans rappeler les symptômes de la "maladie de l’énergie" ainsi nommée par le professeur Stephan Chabardès, neurochirurgien au CHU Grenoble Alpes et directeur médical de Clinatec.

Les mitochondries sont [...]

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