« Love Life » de Koji Fukada - la critique et la bande-annonce

Le synopsis :

Taeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita en face de chez ses beaux-parents. Tandis qu’elle découvre l’existence d’une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface. C’est le début d’un cruel jeu de chaises musicales, dont personne ne sortira indemne.

La critique (4/5)

Depuis le début de sa carrière - l’un de ses premiers films « La Comédie humaine » fait d’ailleurs partie de la nouvelle saison Hanabi -, Koji Fukada n’a eu de cesse d’explorer les failles de la société japonaise, s’intéressant à ce qui se passe quand le vernis craque sous l’effet d’un évènement imprévu. Inspiré d’une magnifique chanson d’Akiko Yano qui infuse une profonde mélancolie à une mélodie entraînante et jazzy, « Love Life » est peut-être son film le plus abouti depuis « Harmonium » - mettons l’OVNI « Sayonara » de côté. Koji Fukada parvient cette fois-ci à trouver le juste équilibre entre le drame et l’observation psychologique en dressant le portrait d'un formidable personnage féminin, celui de Taeko. Une femme dont les élans du cœur échappent à la logique des hommes, préférant l’amant qui a fui, au mari propret qui l’a choisie.

Le jeu Othello devient une métaphore évidente. Taeko suit sa propre voie et ne cherche pas à gagner la partie mais à être regardée - très belle idée du langage des signes, que l’on retrouvait déjà dans « Drive my Car » de Ryūsuke Hamaguchi, cinéaste auquel on songe beaucoup. Ce n’est pas un hasard : les deux réalisateurs on...


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