Loi immigration : cette phrase de Macron après sa réélection face à Le Pen en 2022 remonte à la surface

Emmanuel Macron, ici lors de son discours après sa victoire à l’élection présidentielle, au champ de Mars à Paris, le 24 avril 2022.
LUDOVIC MARIN / AFP Emmanuel Macron, ici lors de son discours après sa victoire à l’élection présidentielle, au champ de Mars à Paris, le 24 avril 2022.

POLITIQUE - C’est une archive qui lui revient comme un boomerang. Après l’adoption du controversé projet de loi immigration, ce mardi 19 décembre au soir au Parlement, une partie du discours d’Emmanuel Macron au soir de sa réélection le 24 avril 2022 refait surface sur les réseaux sociaux et dans la presse.

Loi immigration : les concessions à LR (et les autres mesures) du texte adopté définitivement

« Je sais que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite. Et je veux ici les remercier et leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir », avait affirmé le 24 avril 2022 le chef de l’État depuis le Champ-de-Mars à Paris, face à ses supporters. « Je suis dépositaire de leur sens du devoir, de leur attachement à la République et du respect des différences qui se sont exprimées ces dernières semaines. »

Après l’adoption de la loi immigration, nombreux sont celles et ceux qui reprochent au chef de l’État de ne pas avoir tenu sa promesse et, bien au contraire, d’avoir épousé les idées de l’extrême droite. Libération fait même sa une, ce mercredi 20 décembre, sur la fameuse phrase d’Emmanuel Macron. Le quotidien l’oppose à celle de Marine Le Pen après l’adoption du texte ce mardi : « Pour le RN, la loi immigration signe une victoire idéologique ».

Adrien Quatennens ressort aussi la phrase

Précisément, la cheffe du Rassemblement national a déclaré dans les couloirs de l’Assemblée nationale « se réjouir d’une avancée idéologique, d’une victoire même idéologique du Rassemblement national, puisqu’il est inscrit maintenant dans cette loi la priorité nationale, c’est-à-dire l’avantage donné aux Français par rapport aux étrangers présents sur notre territoire dans l’accès à un certain nombre de prestations sociales qui sont aujourd’hui soumises pour les étrangers à des conditions pas assez sévères à notre goût ».

Au cours de la soirée de mardi, alors que le projet de loi n’avait pas encore été voté, le député LFI Adrien Quatennens avait aussi rappelé dans un tweet la phrase prononcée en avril 2022 par Emmanuel Macron, ajoutant en commentaire : « Il reste une heure et trente minutes au même Emmanuel Macron pour choisir entre dérouler le tapis rouge à l’extrême droite ou avaler son chapeau ».

Le résultat de cette équation est désormais connu.

À voir également sur Le HuffPost :

Borne dit avoir « le sentiment du devoir accompli » après la loi immigration, mais veut détricoter son propre texte

Loi immigration : le ministre Aurélien Rousseau a présenté sa démission, « un non-sujet » pour Borne