Loi immigration: Fabien Roussel appelle au dialogue et laisse la porte ouverte à une abstention
"On verra". Pour l'instant, rien n'est acté pour Fabien Roussel sur le projet de loi immigration. Invité de Sud Radio ce mardi, le secrétaire national du Parti communiste français laisse le doute planer quant à ses intentions de vote et ne ferme pas la porte à une abstention. "On verra", "je ne vous dis rien", glisse l'élu, qui appelle, dans un premier temps, au "dialogue".
"Améliorer" le texte sur les travailleurs sans papiers
Le député du Nord relève un "gros travail" en "commission" des lois la semaine dernière "pour nettoyer" la version durcie du texte adopté au Sénat au préalable. Notant que la mouture devant arriver dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale lundi prochain est "à peu près" celle "qui avait été présentée par le gouvernement", Fabien Roussel enjoint l'exécutif à "l'améliorer".
"J'aimerais bien que le ministre de l'Intérieur entende de ses deux oreilles", lance l'ex-candidat à la présidentielle qui fait valoir les demandes de la gauche sur "la régularisation des travailleurs sans papier" pour réparer une "anomalie qui existe dans notre pays". Le communiste s'était affiché aux côtés d'autres élus de gauche et de certains députés de la majorité en septembre pour plaider en ce sens.
Des députés de gauche unis contre le texte
La position de Fabien Roussel s'inscrit à rebours de celles de députés communistes, écologistes, socialistes et insoumis qui se sont réunis ce lundi à Paris pour afficher un front uni contre le texte à l'occasion d'une "soirée de la fraternité" organisée par Génération.s.
Membre du parti fondé par Benoît Hamon et initiateur de l'événement, le député écologiste Benjamin Lucas était présent au même titre que les présidents de groupe parlementaire Cyrielle Chatelain (EELV) et Boris Vallaud (PS), ainsi que les députés Elsa Faucillon (PCF) et Andy Kerbrat (LFI).
Le gouvernement à la recherche d'une majorité
Le projet de loi du gouvernement vise à la fois à durcir les conditions de l'immigration illégale, faciliter les expulsions et à faciliter la régularisation de travailleurs sans papiers.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin cherche à convaincre à la fois Les Républicains et l'aile gauche de sa majorité pour parvenir à faire passer son texte à l'Assemblée nationale, sans avoir recours à l'article 49.3. Un véritable casse-tête, comme l'atteste le changement de ton de certains élus LR après le passage du texte en commission des lois à l'Assemblée.