Loi immigration: Élisabeth Borne reconnaît que certaines mesures sont contraires à la Constitution

Au lendemain de l'adoption de la loi sur l'immigration, la Première ministre Élisabeth Borne a admis que certaines mesures étaient contraires à la Constitution. "On va interroger le Conseil constitutionnel, on a fait part de nos doutes avec les républicains avec lesquels on a discuté", a-t-elle expliqué, et a estimé que le texte "serait amené à évoluer".

"Par exemple, il est prévu que si vous épousez demain un Canadien ou un Japonais, il ne peut pas rejoindre la France s’il ne parle pas bien Français", a-t-elle illustré.

"Nous avons appelé nos députés à voter un texte pour répondre aux préoccupations des Français. Il peut y avoir des dispositions sur lesquelles nous avons alerté", a-t-elle encore déclaré, n'excluant pas non plus de devoir "revenir" sur certaines mesures, comme les aides personnalisées au logement ou la caution pour les étudiants étrangers qui pourrait être symbolique, "de 10 ou 20 euros".

Un texte qui "respecte les valeurs" de la majorité

Face aux critiques virulentes de la gauche, des associations et d'une partie de sa majorité sur ce texte orienté à droite, la Première ministre, "profondément humaniste", assure avoir "veillé à ce que ce texte respecte nos valeurs".

"On voulait faire voter un texte sur des mesures utiles, efficaces, attendues par nos concitoyens, avec deux objectifs: éloigner plus rapidement, plus efficacement ceux qui n'ont pas le droit d'être en France et mieux intégrer ceux que nous choisissons d'accueillir", a-t-elle résumé.

Article original publié sur BFMTV.com