Liz Truss ne doit pas toucher cette indemnité, selon ces Britanniques

Keir Starmer, chef du principal parti d’opposition, le Parti travailliste britannique, et Liz Truss, Premier ministre britannique, quittent les lieux après la présentation des discours des deux chambres du Parlement dans le Westminster Hall, à l’intérieur du Palais de Westminster, au centre de Londres, le 12 septembre 2022, après le décès de la reine Elizabeth II le 8 septembre. (Photo de Markus Schreiber / diverses sources / AFP)

ROYAUME-UNI - « Elle devrait la refuser. » Le chef de file du Parti travailliste, Keir Starmer, s’est joint ce vendredi 21 octobre aux nombreux appels lancés à Liz Truss pour qu’elle refuse l’indemnité de 115 000 livres (environ 130 000 euros) par an à laquelle elle aura droit en tant qu’ancienne Première ministre.

Dans l’émission Good Morning Britain sur ITV, le travailliste a expliqué son point de vue : « Elle a passé 44 jours au pouvoir, elle n’y a pas vraiment droit, elle devrait le refuser et ne pas l’accepter. » Et il est loin d’être le seul à s’opposer à ce que l’ex dirigeante touche cette somme, alors qu’elle n’est restée qu’un peu plus de six semaines à Downing Street.

Liz Truss peut en effet prétendre à l’indemnité pour frais de service public (PDCA), introduite en 1991 par le secrétaire de cabinet, Robin Butler, après la démission de Margaret Thatcher. Elle vise à aider les anciens premiers ministres encore actifs dans la vie publique. « Les frais sont un remboursement des dépenses engagées pour les frais de bureau nécessaires et les frais de secrétariat découlant de leur position particulière dans la vie publique », précise le site du gouvernement britannique.

La décision appartient à Liz Truss

Les travaillistes et le SNP ont exhorté la Première ministre à ne pas accepter cet argent, rapporte le média britannique The Guardian . Tandis que les syndicats représentant les fonctionnaires ont déclaré qu’il serait « grotesque » que Liz Truss reçoive ce qu’ils décrivent comme un « bonus ».

« À une époque où un fonctionnaire sur cinq a recours aux banques alimentaires et où 35 % d’entre eux sautent des repas parce qu’ils n’ont pas de nourriture, il est grotesque que Liz Truss puisse s’en tirer avec ce qui est en fait une prime de 115 000 £ », a expliqué Mark Serwotka, le secrétaire général de l’Union des services publics et commerciaux.

Liz Truss a le choix de bénéficier ou non de cette mensualité ou encore de ne toucher qu’une partie de cette somme. Précédemment, John Major et Tony Blair ont demandé l’allocation maximale de 115 000 livres, 130 000 euros environ, rappelle The Guardian. Gordon Brown aurait réclamé 114 712 livres, David Cameron 113 423 livres et Theresa May 57 832 livres.

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