Guerre à Gaza : le député LFI Sébastien Delogu brandit un drapeau palestinien à l'Assemblée nationale, suivez notre direct

Le député Insoumis a été sanctionné par l'Assemblée après avoir brandi un drapeau palestinien en pleine séance de questions au gouvernement. À Rafah, une nouvelle frappe israélienne a fait au moins 21 morts. Suivez notre live.

La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance après que le député LFI Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien.
La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance après que le député LFI Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien.

Des milliers de personnes se sont réunies à Paris lundi soir, et des centaines d'autres dans d'autres villes pour dénoncer les frappes menées par Israël à Rafah sur un camp de déplacés qui ont fait 45 morts et 249 blessés dimanche soir, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

Benyamin Nétanyahou a regretté "un accident tragique", alors que l'armée israélienne a confirmé enquêter sur la mort de victimes civiles dans le camp de déplacés. La communauté internationale a vivement réagi pour dénoncer la mort de civils dans cette frappe.

Ce mardi, Israël poursuit ses opérations militaires à Rafah, alors qu'un Conseil de sécurité de l’ONU a été convoqué pour une réunion d’urgence.

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  • À la une

    Ce qu'il faut retenir :

    - Le député LFI Sébastien Delogu a brandi un drapeau palestinien dans l'Assemblée nationale, entraînant une suspension de la séance des questions au gouvernement. Il a été sanctionné quelques minutes plus tard d'une exclusion de 15 jours de l'Assemblée et de la suspension de son indemnité. Il a quitté l'hémicycle dans la foulée, accompagné de plusieurs députés LFI.

    - Une action qui a entraîné un violent accrochage entre deux députés LFI et Meyer Habib dans les couloirs de l'Assemblée, s'échangeant plusieurs noms d'oiseaux. Plusieurs députés ont partagé leur honte après ces séquences à l'Assemblée. Plus d'infos dans cet article

    - Dimanche, une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza. "Il s'agissait de cibler 'deux terroristes du Hamas'", selon le porte-parole de l'armée israélienne sur France info. Mardi, une nouvelle frappe a fait au moins 21 morts, selon la Défense civile. Des chars sont entrés dans le centre de Rafah, selon des journalistes sur place.

    - Benyamin Nétanyahou regrette "un accident tragique" après la frappe de dimanche, mais fait face à la condamnation de nombreux pays. De la Chine à la France en passant par les États-Unis, l'Union africaine, l'Union européenne et les deux pays médiateurs l'Égypte et le Qatar, tous ont condamné une telle frappe. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU est prévue ce mardi.

    - Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies dans plusieurs villes de France lundi soir, dont 10 000 à Paris, pour dénoncer les frappes israéliennes menées à Rafah et en solidarité avec la Palestine. Un nouveau rassemblement est prévu ce soir à Paris ainsi qu'à Marseille.

    - La Palestine a officiellement été reconnue comme État ce mardi par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège. Israël accuse l'Espagne d'être "complice" des "appels au génocide des Juifs". Cette reconnaissance est "une nécessité" pour "parvenir à la paix" entre Israéliens et Palestiniens, a défendu le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez. "C'est une décision que nous prenons contre personne, encore moins contre Israël", a-t-il ajouté.

  • Les insoumis lancent le #SoutienDelogu après l'exclusion de son député

    Après l'exclusion pour 15 jours de l'Assemblée du député LFI Sébastien Delogu, pour avoir brandi un drapeau palestinien dans l'hémicycle, les insoumis ont lancé le #SoutienDelogu sur X, anciennement Twitter. Un message relayé par plusieurs députés insoumis ainsi que par plusieurs comptes affiliés au parti, accompagnés d'une photo où l'on voit Sébastien Delogu brandir le drapeau.

  • Meyer Habib porte plainte contre David Guiraud

    Après son altercation avec le député LFI David Guiraud, le député Meyer Habib, apparenté LR, annonce porter plainte contre le député.

    "C'est une crapule antisémite, et je le dis publiquement. Mais me traiter de porc a trois reprises, publiquement, Traiter de porc les juifs c'est la plus vieille insulte antisémite du monde. Je porterai bien évidemment plainte contre lui (...) il m'a poussé à trois reprises physiquement", a lancé le député Meyer Habibsur BFMTV.

    Interrogé sur ses propos tenus quelques secondes plus tôt contre David Guiraud et sur une éventuelle plainte du député insoumis, il rétorque "mais lui on peut prouver que c'est une crapule antisémite".

  • Au moins 21 morts à Rafah dans une nouvelle frappe

    À Gaza, selon la Défense civile, une nouvelle frappe a fait au moins 21 morts dans un camp à Rafah. Des faits qui interviennent après la mort, dimanche, de 45 personnes et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

    Une frappe qui aurait provoqué un incendie à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de réfugiés, à l'origine de la plupart des victimes. Concernant cette frappe, Israël affirme que ses "seules munitions n'ont pas pu provoquer" l'incendie.

  • La sanction du député Delogu étonne à gauche

    La sanction dont a écopé le député LFI Sébastien Delogu, la plus haute possible avec 15 jours d'exclusion de l'Assemblée et la suspension de son indemnité, fait vivement réagir. Elle a été prise quelques minutes après les faits par le bureau de l'Assemblée.

    La député LFI Clémence Guetté dénonce le fait qu'il s'agit de la même sanction que celle dont avait écopé le député RN Grégoire de Fournas, qui avait lancé "qu'il(s) retourne(nt) en Afrique" alors que le député LFI Bilongo évoquait un bateau de migrant, sans qu'on sache à qui il s'adressait.

    D'autres députés comme la LFI Manon Meunier rappellent que les propos dans l'hémicycle de Meyer Habib, qui avait lancé "et c'est pas fini" alors que le sujet abordé était les intentions de Nétanyahou de sa volonté "d'en finir avec Gaza et la Cisjordanie en tant que territoires palestiniens", n'avaient pas été sanctionnés.

    Enfin, certains observateurs rappellent le cas du député de la majorité Sébastien Nadot, qui avait brandi un message en plein hémicycle "La France tue au Yémen". Il n'avait obtenu qu'un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal.

  • Delogu écope de la sanction la plus haute

    Sébastien Delogu est exclu 15 jours de l'Assemblée nationale avec une suspension de ses indemnités. La sanction doit encore être approuvée ou non par l'Assemblée nationale", annonce Sébastien Chenu, député RN et vice-président de l'assemblée nationale.

    Yaël Braun-Piuvet a évoqué un "grave incident" à la reprise de la séquence, sous les huées de certains députés. L'Assemblée a voté en faveur de cette sanction, les députés en faveur de la sanction étant huées par la gauche de l'hémicycle. Ceux opposés à cette sanction ont également été hués.

    Sébastien Delogu a dû quitter l'Assemblée immédiatement, faisant un 'V' avec ses doigts au moment de quitter l'hémicycle.

  • La colère des députés après la séquence

    "C'est indigne. Le député de LFI a encore bafoué les règles de l'assemblée il ne respecte pas la République. Ils sont je crois a la recherche d'un électorat, ils sont prêts à tout pour faire le buzz. On se demande si le "i" de "La France Insoumise" n'est pas devenu le "i" de 'indigne' voire d''"infiltrée'" (...) Je ne vois pas comment on pourrait rester assis sur les mêmes bancs que monsieur Delogu", lance Laurent Jacobelli, député RN.

    "J'ai l'impression que notre Assemblée sombre vers quelque chose que nous ne voulons pas voir. On ne donne pas une image digne du débat parlementaire. Madame Caroline Yadan (députée Renaissance, NDLR), en disant que des collègues sont des portes paroles du Hamas vous êtes dans une caricature qui ne participe pas à ce qu'il y ait un débat", a réagi de son côté Arthur Delaporte, député PS sur LCP.

  • Violent accrochage entre un député LFI et Meyer Habib dans les couloirs de l'Assemblée

    En plein interview en direct pour expliquer le déploiement d'un drapeau palestinien dans l'hémicycle par un de ses collègue député LFI, David Guiraud et Alma Dufour ont échangé des mots violents avec Meyer Habib, député des Français de l'étranger, venu interrompre sa prise de parole.

    "Mais comment vous leur donnez la parole ?" lance Meyer Habib aux journalistes interrogeant les député Guiraud et Dufour. "Mais qu'est-ce que tu fais la toi, barre toi, va-t-en", réplique le député David Guiraud. "Mais à qui tu parles, on a pas élevé les cochons ensemble alors respecte un peu ", le reprend le député Habib.

    "C'est à toi que je parle c'est toi le cochon, t'es dans la boue du génocide" lui lance David Guiraud.

    Vous devriez être poursuivi pour apologie du génocide monsieur", lance Alma Dufour à Meyer Habib.

    "Quelle apologie du génocide ? Moi je regrette la mort de tous les enfants", répond Meyer Habib.

    La situation s'envenime encore un peu plus lorsque des proches de Meyer Habib s'approche des trois députés. "Ecartez-vous, je suis en pleine interview. Qu'est ce que vous allez me faire ? Qu'est ce que vous allez me faire ? Ces gens n'en ont rien à faire de la bienséance ? Ce monsieur est un PORC il défend un génocide depuis le début il fait honte à la France, il fait honte au pays. On devrait tous avoir honte d'être représentés par de sgens comme ca qu'on pas de coeur qu'on un coeur à sens unique", poursuit David Guiraud devant les caméras, tandis que Meyer Habib continue de l'invectiver.

    "Vous êtes un scandale, vous faites honte à l'assemblée nationale, un drapeau palestinien dans l'Assemblée nationale, vous faites des polémiques pour capter une voix de plus (...) Espèce de pourriture, lance Meyer Habib à David Guiraud avant de s"éloigner

  • Un député réclame une sanction immédiate et lourde

    Le député Renaissance Mathieu Lefèvre, également président du groupe d'amitié France-Israël, réclame une sanction immédiate et lourde pour ce qu'il qualifie de "provocation éhontée". "La brutalisation du débat public fait le lit de l’extrême-droite. Les insoumis en sont le carburant", ajoute-t-il.

    Une sanction qui devrait être rapide puisqu'un bureau est en train d'être réuni pour décider d'une sanction, qui va du rappel à l'ordre a une exclusion de l'Assemblée.

  • Un drapeau Palestinien brandi en pleine assemblée, la séance suspendue

    Un député LFI, Sébastien Delogu, a brandi un drapeau de la Palestine en pleine séance des questions au gouvernement, entrainant une suspension de la séance. "C'est inadmissible" a notamment lancé Yaël Braun-Pivet.

    Une action applaudie par plusieurs députés dont Alma Dufour, qui venait d'interroger le gouvernement sur la situation en Palestine. Le bureau de l'Assemblée, réunit quelques minutes plus tard, a voté la sanction la plus lourde contre le député : 15 jours d'exclusion et la suspension de ses indemnités

  • Un nouveau rassemblement à Paris ce soir

    Au lendemain du rassemblement qui a réuni 10 000 personnes à Paris, un nouveau rassemblement est prévu ce mardi soir, à 18h30 place de la République, et autorisé par la préfecture de police. Un autre rassemblement est également prévu à Marseille.

    Des rassemblements ont eu lieu lundi soir dans plusieurs villes à travers le monde : New York, Tunis ou à Barcelone, comme le montre cette vidéo du HuffPost. Plus d'informations dans cet article

  • " Les yeux du monde entier sont sur Rafah, et vous vous empêtrez dans des démarches politiques", lance Châtelain à Attal

    Cyrielle Chatelain, présidente du groupe Écologiste, interroge Gabriel Attal sur le bombardement du camp de réfugié à Rafah, et plus globalement sur la situation en Palestine. "La France ne peut pas rester passive. Oui ou non le gouvernement français va reconnaitre l'État de Palestine, oui ou non le gouvernement va défendre auprès de l'ONU des sanctions fortes contre le gouvernement israélien ?"

    Gabriel Attal rappelle qu'Emmanuel Macron appelle à un cessez-le-feu et que la France a largué de l'aide humanitaire. "Je ne comprends pas qu'on intervienne ici pour réclamer un cessez-le-feu sans rappeler que nous avons des otages détenus et sans appeler clairement à leur libération (...). On peut être ferme et clair sur l'appel à un cessez-le-feu, tout en étant clair et ferme sur un appel a la libération de nos otages".

    "Vous avez fait une réponse minable et politicienne. Les yeux du monde entier sont sur Rafah, et vous vous empêtrez dans des démarches politiques", réplique Cyrielle Chatelain, sous les ovations des députés de son groupe.

  • L'ancien directeur des services secrets israéliens a tenté de faire pression sur la procureure de la CPI

    Dans une enquête publiée par The Guardian, on apprend que l’ancien directeur des services secrets israéliens a exercé à plusieurs reprises des pressions sur la procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda.

    En jeu, empêcher l'ouverture d'une enquête contre Israël pour des accusations de crimes de guerre en territoires palestiniens. L’enquête sera finalement ouverte par la CPI en mars 2021. Selon The Guardian, un proche de l'opération assure que l'ancien directeur du Mossad agissait comme "messager non officiel" de Benyamin Netanyahou.

    Selon le quotidien britannique, le chef du Mossad aurait menacé la sécurité de Fatou Bensouda et de sa famille. Des accusations "fausses et infondées" selon un porte-parole de Benyamin Netanyahou.

  • Rima Hassan veut mettre la pression à Emmanuel Macron

    Alors que des chars israéliens sont dans le centre de Rafah et au lendemain d'une mobilisation importante dans les rues de Paris avec 10 000 personnes, en réaction à l'attaque d'Israël sur un camp de déplacés qui a fait 45 morts et 249 blessés, la franco-palestinienne Rima Hassan veut mettre la pression à Emmanuel Macron.

    Celle qui est en septième position sur la liste LFI pour les européennes appelle à "camper devant tous les ministères de ce gouvernement d'Emmanuel Macron jusqu’à ce qu’il daigne réagir et agir pour stopper le massacre à Rafah ! (...) à commencer par le ministère des Affaires étrangères".

  • Les réactions des têtes de liste aux européennes

    Le bombardement d'un camp de déplacés à Rafah a fait irruption dans le débat entre les huit principales têtes de listes aux élections européennes, organisé lundi soir sur BFMTV. Au coeur des interrogations, la reconnaissance ou non d'un État palestinien, alors que trois pays européens viennent de le reconnaître.

    Valérie Hayer, candidate de la majorité, s'est dite pour une "solution à deux États" entre Israël et la Palestine mais les "conditions ne sont pas réunies aujourd'hui" pour la reconnaissance d'un État palestinien. Selon elle, cette reconnaissance profiterait au Hamas, qu'elle considère comme une "organisation terroriste". Le numéro deux de sa liste, Bernard Guetta, y est lui favorable immédiatement.

    Raphaël Glucksmann, tête de liste PS - Place publique, s'est dit pour la reconnaissance d'un État palestinien : "Ce moment est venu". "Il faut à un moment donné reconnaître l'État palestinien, il faut qu'il y ait une perspective politique offerte aux Palestiniens dont les droits sont niés depuis des décennies", a-t-il ajouté.

    À l'extrême droite, on rejette une telle possibilité. Marion Maréchal s'est inquiétée des "conséquences de ce conflit sur le sol français". Selon elle, il y a un lien entre le Hamas et les Frères musulmans qui prônent une "conquête islamique de l'Europe et de l'Occident". Jordan Bardella estime lui que cela "légitimer(ait) le Hamas islamiste qui a commis des atrocités le 7 octobre dernier".

  • La Norvège déplore l'absence "d'engagement constructif" de la part d'Israël

    La Norvège, l'Irlande et l'Espagne s'ajoutent aujourd'hui officiellement à la longue liste de pays reconnaissant l'État de Palestine. Cette reconnaissance est "une nécessité" pour "parvenir à la paix" entre Israéliens et Palestiniens, a défendu le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez. "C'est une décision que nous prenons contre personne, encore moins contre Israël", a

    La Norvège a salué "une journée marquante" pour ses relations bilatérales avec les autorités palestiniennes. "Cela fait plus de 30 ans que la Norvège est l'un des plus fervents défenseurs d'un État palestinien", a déclaré le chef de la diplomatie norvégienne, déplorant l'absence "d'engagement constructif" de la part d'Israël.

  • Des chars israéliens dans le centre de Rafah

    Malgré la condamnation internationale des opérations militaires menées par Tel-Aviv à Rafah, Israël poursuit ses opérations. Ce mardi, plusieurs tanks de l’armée israélienne ont atteint le centre de Rafah, selon l’agence de presse Reuters.

    Des chars qui avaient été filmés quelques heures plus tôt à l'ouest de la ville, selon Al Jazeera.

    En parallèle, Israël a poursuivi ses frappes sur la ville située dans le sud de la bande de Gaza, faisant 7 morts et 6 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

  • De nouveaux rassemblements ce soir

    Au lendemain des rassemblements qui ont réuni des milliers de personnes dans plusieurs villes de France dont 10 000 à Paris, d'autres rassemblements sont prévus ce mardi soir, comme à Marseille, indique Sébastien Barles, adjoint au maire.

    De son côté, la CGT appelle à une grande mobilisation le 8 juin.

  • À Paris, les manifestants dénoncent la "barbarie" des frappes à Rafah

    À Paris comme dans d'autres villes en France, des milliers de personnes ont manifesté lundi soir pour dénoncer la frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah, qui a fait 45 morts et 249 blessés selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza.

    "Quand j'allume la télé, j'ai envie de pleurer", témoigne un manifestant auprès du HuffPost, comme vous pouvez le voir sur ce reportage.

  • Trois pays supplémentaires reconnaissent officiellement l'État de Palestine

    Alors qu'une large partie de la communauté internationale dénonce les frappes israéliennes sur Rafah et réclame un cessez-le-feu, trois pays européens, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne, vont officiellement reconnaître l'État de Palestine lors d'une conférence de presse, ce mardi.

    Un acte qui scandalise Israël, qui accuse l'Espagne d'être "complice" des "appels au génocide des Juifs". Une large majorité des pays à travers le monde reconnaissent l'État de Palestine, mais très peu en Europe et en Amérique du Nord. La France estime que ce n'est "pas le bon moment".

  • Les témoignages après la frappe sur le camp de déplacés

    De nombreux témoins ont pu rapporter ce qu'ils ont vu après la frappe sur un camp de déplacés à Rafah, qui a fait 45 morts et 249 blessés, dimanche. "Nous avons vu des corps carbonisés, démembrés, (...) des cas d'amputations, des enfants blessés, des femmes et des personnes âgées", a témoigné Mohammed al-Mughayyir, un responsable de la Défense civile dans la bande de Gaza.

    "La plupart des blessés venant de Rafah étaient dans un état sévère, et présentaient des brûlures. Certains avaient plus de 50% du corps brûlé. Il semblerait que des roquettes spéciales ont été utilisées pour infliger ce genre de brûlures. Nous savons reconnaître les armes utilisées, en fonction des blessures. Beaucoup des blessés sont passés par le bloc opératoire. Pour la plupart d’entre eux, s’ils ne sont pas morts sur le coup, ils mourront dans les prochains jours", témoigne auprès de L'Orient Le Jour Ezzedine Chahine, médecin anesthésiste à l’hôpital des Martyrs d’al-Aqsa, à Gaza.

  • Ce qu'il faut retenir :

    - Dimanche, une frappe israélienne sur un camp de déplacés à Rafah a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza. "Il s'agissait de cibler 'deux terroristes du Hamas'", selon le porte-parole de l'armée israélienne sur France info.

    - Benyamin Nétanyahou regrette "un accident tragique", mais fait face à la condamnation de nombreux pays. De la Chine à la France en passant par les États-Unis, l'Union africaine, l'Union européenne et les deux pays médiateurs l'Égypte et le Qatar, tous ont condamné une telle frappe. Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU est prévue ce mardi.

    -En France, un député LFI, Sébastien Delogu, a brandi mardi un drapeau palestinien à l'Assemblée, entrainant une suspension de la séance. Il pourrait être rapidement sanctionné.

    - Deux jours après la frappe meurtrière, Israël poursuivait ses opérations militaires contre la ville de Rafah ce mardi. Selon le ministère de la Santé du Hamas, sept personnes sont mortes, et six autres blessées dans ces nouvelles opérations. Selon Reuters, des chars sont entrés dans le centre de Rafah.

    - Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies dans plusieurs villes de France lundi soir, dont 10 000 à Paris, pour dénoncer les frappes israéliennes menées à Rafah et en solidarité avec la Palestine.

    - La Palestine va officiellement être reconnue comme État ce mardi par l'Espagne, l'Irlande et la Norvège. Israël accuse l'Espagne d'être "complice" des "appels au génocide des Juifs".

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré au suivi de la situation à Rafah après les frappes menées par Israël et aux réactions internationales.