L'Iran a procédé à sa première exécution en public après deux ans d’interruption

L'Iran a procédé à sa première exécution en public après deux ans d’interruption

L'Iran a procédé ce samedi à sa première exécution en public en plus de deux ans, avec la pendaison d'un homme condamné pour le meurtre d'un policier, a rapporté l’ONG Iran Human Rights, alors que l'inquiétude grandit face à la répression croissante dans le pays.

Iman Sabzikar, un ouvrier reconnu coupable du meurtre d'un policier en février 2022 dans la ville de Shiraz dans le sud de l'Iran, a été pendu sur les lieux du crime, a détaillé l'ONG norvégienne, s'appuyant sur des informations relayées par des médias d'Etat iraniens.

"Effrayer et à intimider les gens"

La reprise de ce châtiment brutal en public est destinée à effrayer et à intimider les gens pour qu'ils ne manifestent pas", a estimé Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de l'IHR. Il a appelé la communauté internationale à réagir avec fermeté et à protester contre cette pratique "moyenâgeuse."

Entre le 1er janvier et le 30 juin 2022, 251 personnes ont été pendues en Iran (contre 117 sur la même période en 2021), indiquait déjà fin juin dans un rapport l'ONG basée en Norvège. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'était inquiété de la poursuite de cette tendance à la hausse des exécutions.

L'Iran est plongé dans une profonde crise économique. En juin, des manifestations contre la hausse du coût de la vie (notamment du prix du pain) et la corruption ont eu lieu dans plusieurs villes iraniennes.

"Cela ne fait aucun doute que l'objectif de ces exécutions est de contrecarrer les manifestations qui se multiplient contre le régime", déclarait alors Mahmood Amiry-Moghaddam, fondateur de l'IRH.

Article original publié sur BFMTV.com