L'immunothérapie face au glioblastome, le cancer du cerveau le plus fréquent
Des résultats préliminaires particuliers viennent pour la première fois d’être dévoilés chez trois patients atteints de glioblastome. Ils concernent l’efficacité d’une nouvelle immunothérapie par la technique dite des CAR-T cells, selon une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine. Si les tumeurs ont toutes diminué rapidement de taille, les effets n’ont malheureusement été que transitoires.
Impressionnants même si encore très préliminaires et transitoires. Les premiers résultats d’une nouvelle immunothérapie testée face au glioblastome, un type de tumeur cérébrale (3500 morts par an en France), viennent d’être publiés dans une étude parue dans la revue New England Journal of Medicine.
Des cellules modifiées en laboratoire
Mené pour la première fois auprès d'uniquement trois patients, cet essai, "Incipient", de phase 1, a été conduit par l’équipe américaine du Mass General Brigham (MGB) Cancer Center (Boston). Il repose sur la technique dite des CAR-T (Chimeric Antigen Receptor-T) cells (voir SetA n°824) et a mis en évidence une diminution rapide et spectaculaire de la taille des tumeurs. Problème : cette réduction était uniquement transitoire.
Pour rappel, cette technique fonctionne en utilisant les propres cellules immunitaires des malades, les lymphocytes T. Une approche personnalisée (et très coûteuse) consistant, une fois la prise de sang réalisée, à modifier en laboratoire ces cellules pour produire à leur surface des protéines appelées récepteurs d'antigènes chimériques (ici EGfr). La préparation cellulaire ainsi obtenue est ensuite réinjectée dans le corps du patient afin que les cellules s’attaquent directement à sa tumeur pour mieux la détruire.
Une combinaison de deux approches
Cette approche est testée depuis déjà quelques années, au début dans les leucémies puis aussi dans certaines tumeurs solides comme celles se développant au niveau cérébral. Mais celles-ci sont souvent très hétérogènes sur le plan cellulaire. Et quelques cellules cancéreuses continuent dans ce cas d’échapper à la détection du système immunitaire, même après une thérapie par CAR-T.
Ici, l’équipe américaine a combiné deux approches, le CAR-T avec des anticorps bispécifiques, connus sous le nom de molécules d'anticorps engageant les lymphocytes T (TEAM). L'objectif : cibler justement des populations cellulaires mixtes au sein même des tumeurs et imposant que les "cellules[...]
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