Les limites du modèle politique chinois

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Pourquoi cet article ?

Nous vous proposons cette semaine de prendre connaissance d’une tribune très critique envers Pékin rédigée par Lew Mon-hung, pour le quotidien singapourien Lianhe Zaobao. Cet article est intéressant car il explique bien les modalités du succès chinois à la fin du XXe siècle, tout en insistant sur les causes du déclin économique actuel de la Chine. Une réflexion critique qui peut être utile aux élèves de première, dans le thème sur la démocratie et dans celui sur la puissance.

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“La détérioration de la situation économique ces dernières années est principalement due au renforcement des idéologies politiques : les dirigeants répètent que ‘Marx a raison”, s’en prennent à la propriété privée, font valoir indûment des impératifs de sécurité nationale et de contre-espionnage, et menacent investisseurs et experts de poursuites en justice.”

Cette citation résume bien les idées de Lew Mon-hung, un entrepreneur hongkongais pourtant proche du Parti communiste chinois (PCC). Pour lui, le déclin que connaît actuellement la Chine s’explique par l’ingérence toujours plus importante de l’État dans la conduite de l’économie et dans la gestion des entreprises privées.

L’auteur explique que le décollage économique de la Chine à l’époque de Deng Xiaoping (au pouvoir entre 1978 et 1989) s’appuyait sur la volonté d’ouverture de l’État, qui soutenait les investissements étrangers et les initiatives privées dans le pays.

À l’inverse, il analyse le ralentissement actuel de l’économie chinoise par l’intervention toujours plus grande de l’État dans la politique économique des entreprises. Pour lui, la Chine connaît un retour en arrière idéologique digne de l’époque de Mao Zedong, quand l’État souhaitait planifier l’économie, quitte à provoquer l’une des famines les plus terribles de l’histoire comme lors du Grand Bond en avant, en 1958.

Il dénonce le culte de la personnalité, la corruption et le pouvoir absolu sans jamais nommer directement Xi Jinping. Et conclut en appelant à des réformes démocratiques, qui permettront, selon lui, de relancer l’économie de la Chine.

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