France-Chine : les limites de la « diplomatie de courtoisie »

Le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron avec le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan dans un restaurant au col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées), le 7 mai 2024.  - Credit:Aurélien Morissard/Reuters
Le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron avec le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan dans un restaurant au col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées), le 7 mai 2024. - Credit:Aurélien Morissard/Reuters

Les diplomates évoqueront des « échanges constructifs ». Pour un bilan plus lucide de la visite d'État de Xi Jinping en France, mieux vaut s'en remettre à l'analyse de Jérémy André. Spécialiste de l'Asie au Point, notre confrère dresse un bilan mitigé de la « diplomatie de courtoisie » du président Macron, telle que pratiquée cette semaine avec son homologue chinois. Côté cérémonial, rien à redire : du dîner d'État offert lundi soir à l'Élysée (caviar Osciètre et Château Lafitte Rothschild 2007, présence des actrices Sophie Marceau et Gong Li) jusqu'à l'escapade pyrénéenne au col du Tourmalet, le protocole fut impeccable, les agapes, au top.

Mais sur les dossiers chauds du moment – l'Ukraine, Gaza, les tensions économiques… –, aucun toast ne saurait être porté pour en célébrer les avancées. Au moins Xi a-t-il condamné « les actes de violences terroristes » du 7 octobre, en Israël, ce qu'il n'avait jamais fait. Sur l'Ukraine, l'échange a tourné court (« un dialogue de sourds »). Quant à la guerre des voitures électriques, aucune concession n'est à l'ordre du jour, la République populaire menaçant, au contraire, d'intensifier ses représailles, suite aux enquêtes européennes sur ses pratiques déloyales. Alors, on va trinquer ? Oui, mais pas forcément dans le sens souhaité.

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