Ligue Europa Conférence: cruelle déception pour Lille, éliminé par Aston Villa et Martinez aux tirs au but

Terrible désillusion pour le Losc. Malgré une performance XXL jeudi soir au stade Pierre-Mauroy, l’épopée des Lillois en Ligue Europa Conférence s’arrête en quart de finale. Après avoir mené 2-0 jusqu’à la 87e minute face à Aston Villa grâce à des buts de Yusuf Yazici (15e) et Benjamin André (68e), Lille, poussé en prolongation après une réalisation de Matty Cash, puis aux penalties, a craqué, battu après deux exploits du provocateur gardien argentin Emiliano Martinez (2-1, 4 tab à 3). Le 4e de Premier League briguera une place en finale face au vainqueur de l’opposition entre Olympiacos et Fenerbahçe (3-2 pour les Grecs à l’aller). "On a fait un très bon match, mais ce n'était pas notre jour", a réagi à chaud Jonathan David au micro de RMC Sport.

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Emiliano Martinez sifflé

Il y a une semaine, on avait laissé les Lillois battus mais plein d’espoirs après avoir réduit l’écart à la 84e minute grâce à Diakité (2-1). Au stade Pierre-Mauroy, on les a retrouvés avec le même état d’esprit conquérant et surmotivés par un public bouillant. Bouillant comme l’accueil réservé au gardien des Villans Emiliano Martinez. Pour son premier match disputé en France depuis la finale de la Coupe du monde 2022 entre les Bleus et l’Argentins, le champion du monde, qui avait multiplié les provocations, a eu droit à une énorme bronca à chacune de ses prises de balles. Pas l’idéal d’autant que les Dogues, très mordants, entament la rencontre de la meilleure des manières. Et les joueurs de Paulo Fonseca sont récompensés dès le quart d’heure de jeu.

Yazici frappe encore, André omniprésent

Sur un centre impeccable de Gudmundsson, Yusuf Yazici trompe l’Argentin (1-0) et fait exploser Pierre-Mauroy. Meilleur buteur européen de l’histoire du Losc, le Turc, 5 buts en C4, permet à son équipe de remettre les deux formations à égalité sur l’ensemble des deux matchs (2-2). Pris à la gorge, les Villans subissent et "Dibu" Martinez doit s’interposer devant Benjamin André pour éviter à Aston Villa d’encaisser un 2e but (25e). Sur cette action Zaniolo, blessé lors d’un contact avec André (encore lui) doit céder sa place à Morgan Rogers. Dans le dernier quart d’heure la partie s’équilibre et se tend. L’arbitre slovaque Ivan Kruzliak sort des cartons jaunes. Emiliano Martinez est averti pour jouer (déjà) la montre (39e). Puis c’est au tour des deux récupérateurs lillois, André juste après Bentaleb (44e) d’être sanctionnés par un carton jaune, tout comme les deux coachs Paulo Fonseca et Unai Emery qui ont exaspéré le 4e arbitre. "Unai, tu parles trop", lance Paulo Fonseca à Emery.

Matty Cash écoeure les Dogues

Au retour de vestiaire, il faut attendre la 55e minute pour voir le premier tir, non cadré, d’Aston Villa, signé Matty Cash. Mais ce Lille-là est dans un grand soir et sur un corner de Haraldsson, l'indispensable Benjamin André catapulte le ballon au fond des filets d'une tête renversée (2-0, 68e). Ce duel à rebondissements n'est pas fini. A défaut de briller, le 4e de Premier League se montre réaliste et n'abidque pas. Profitant d'un choc entre Chevalier et Bentaleb, Cash remet les compteurs à égalité (2-1, 87e). Le coup est dur à encaisser même si les Lillois poursuivent leur marche en avant à l'image d'une tête de Diakité dans le temps additionnel. Prolongation.

Emiliano Martinez qualifie les Villans au bout du suspense

L'occasion pour Lucas Chevalier de réaliser un double arrêt monumental face à Bailey et Douglas Luiz (100e). En face, Tiago Santos fait parcourir un nouveau frisson à Martinez avant que le VAR ne sanctionne pas les Villans d'un penalty après une main, colée au corp selon l'arbitre, de Matty Cash. Après une ultime parade de Chevalier, direction les tirs au but. Finalement c'était presque écrit pour Emiliano Martinez, deux ans après la finale du Mondial 2022...

L'Argentin sort le premier tir lillois de Bentaleb et règle ses comptes avec le public lillois en mettant son doigt devant la bouche. Ce n'est pas du goût de l'arbitre qui l'avertit une deuxième fois. Sans incidence. Un carton durant la séance de penalties n'étant pas comptabilisé comme un carton durant un match, selon le réglement. Après un nouvel échec de Benjamin André face au champion du monde argentin, c'est finalement Aston Villa qui file en demi-finales. Cruel et dur, très dur à encaisser.

Article original publié sur RMC Sport