Ligue 1: comment les attaques de convois de supporters sont devenues un nouveau fléau

C'est le nouveau fléau du football français. Depuis le début de la saison, les clubs et les pouvoirs publics sont confrontés à une recrudescence d'attaques de convois de supporters en marge des matchs de Ligue 1. Rien qu'au mois de mars, avant la trêve internationale, des faits de ce type ont été constatés dans le cadre de Lens-Nice et Clermont-OM. Des incidents qui rappellent aussi les graves heurts survenus en octobre, lorsque les supporters lyonnais s'étaient rendus à Marseille.

Le phénomène a bien été identifié par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH). "On a une aggravation des violences mais pas forcément une augmentation en volume. On constate surtout un déplacement de ces faits de violence, déplacement plutôt à l'extérieur des enceintes. (...) On se rend compte que depuis le début de la saison, on a énormément de faits violents à l'extérieur des stades", constate le commissaire Thibaut Delaunay, chef de la DNLH, dans une interview publiée vendredi 29 mars par RMC Sport.

"Ce sont des faits qui pourraient être dramatiques"

La hausse du nombre d'attaques de convois n'est pas une surprise pour la DNLH. "On le sentait monter", assure Thibaut Delaunay, qui recense "17 ou 18 attaques ou tentatives d'attaques de convois, ce qui est énorme".

"Ce sont des faits qui pourraient être dramatiques", ajoute-t-il. "C’est un phénomène que l’on doit maîtriser et surtout endiguer".

En fait, il s'avère même que le bilan en la matière avant la dernière ligne droite de la saison aurait pu être plus lourd. "On met en place ces encadrements avec des escortes policières qui permettent de sécuriser l'arrivée des convois de supporters, ce qui nous permet d'entraver les tentatives d'attaques. Il y a encore des attaques de temps en temps. Mais globalement on arrive à contrecarrer les velléités d'attaques de convois des supporters locaux à l'arrivée des supporters visiteurs. En revanche, ce qu'on constate de plus en plus c'est que maintenant, faute de pouvoir les attaquer avant, les faits se passent après les matchs. C'est un phénomène sur lequel il faut qu'on soit extrêmement vigilant. Il y a l'avant-match où on a progressé, où nous sommes de plus en plus efficaces, mais il y a aussi l’après."

Article original publié sur RMC Sport