L'empreinte des chocs traverse-t-elle les générations ?

Comment les traumatismes se transmettent-ils dans une famille ? Comment la mémoire inconsciente s'inscrit-elle dans les corps ? Viol, mauvais traitement, extermination... Ce passé caché, ces non-dits, ces demi-vérités viendraient-il affecter notre vécu, deux, trois générations plus tard ?

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La question est intéressante, elle a donné naissance à une thérapie psychanalytique. Marion Rollin, psychothérapeute,  résume : «Une histoire traumatique mal transmise d’une génération à l’autre a le pouvoir de perturber l’individu, car le cerveau n’arrive pas à lui donner une forme cohérente, rationnelle qui le laisserait en paix. On dit dans notre jargon que l’histoire n’est pas "symbolisée" correctement. Elle tourne alors dans la tête un peu comme lorsque l’on n’arrive pas à retrouver le titre exact d’une chanson, d’un film, d’un livre… On sait que c’est à peu près ça mais pas tout à fait et notre pensée n’est pas au repos. L’obsession s’installe, quelque chose "cloche" et nous encombre jusqu’à ce que nous retrouvions le titre exact, avec les mots justes.»

C'est un peu ce qu'a voulu traduire sur scène, en une heure et demie, l'auteur Stéphane Guérin. L'histoire, incarnée par six comédiens, va donc survoler quatre générations...


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